Querelle chez les adventistes de la Réunion

Un ancien pasteur d’une église adventiste est accusé d’agressions sexuelles commises par une personne abusant de son autorité et d’abus de faiblesse. Il a été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire. En parallèle une information judiciaire a été ouverte pour non dénonciation de crimes par la Fédération des Eglises adventistes de la Réunion (FEAR).


En 2016, le pasteur aurait imposé des rapports sexuels à plusieurs femmes lors de séances d’exorcisme. Il aurait profité de sa fonction et de son aura pour exercer une emprise sur des personnes vulnérables.

Alertée par les victimes, la FEAR aurait décidé dans un premier temps de ne pas ébruiter ces plaintes et de gérer la situation en interne avec la mise en place d’une enquête qui a abouti à un non-lieu. Les faits sont donc restés secrets avec notamment la complicité d’un policier membre de l’église qui, ne serait-ce que de par sa fonction, aurait dû signaler ce délit à la justice.

Le pasteur s’estime victime d’un complot fomenté par un pasteur qui le jalouse et la FEAR qui n’approuvait pas ses méthodes. Récemment licencié, il a contesté ce renvoi devant les prud’hommes et c’est à ce moment que les plaintes sont parvenues à la justice.

Cette affaire alerte les fidèles qui sont inquiet de l’image opaque et sectaire que renvoie l’église adventiste. Toutes ces divisions internes ont poussé certains fidèles à demander plus de transparence de la part de l’église notamment sur ses finances étant donné que chaque membre verse 10% de son salaire chaque mois.
L’enquête se poursuit désormais sous l’autorité d’un juge d’instruction.

Source : Clicanoo, 19.04.2018 & 20.04.2017