Maternité et soumission des femmes dans un mouvement chrétien fondamentaliste

Le mouvement Quiverfull qui prône une lecture littérale de la Bible repose sur deux fondements idéologiques : la soumission totale des femmes à leur mari et le refus de toute planification des naissances.

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Deux responsables reconnus coupables

Nachman Helbrans et Mayer Rosner, deux membres de Lev Tahor, ont été reconnus par le tribunal fédéral de New York coupables d’enlèvement d’enfants et exploitation sexuelle sur l’un d’entre eux. Ils risquent une peine minimale de 10 ans pouvant aller jusqu’à la perpétuité.

En 2018, une mère craignant pour la sécurité de ses deux enfants (une jeune fille de 14 et son petit frère) au sein de Lev Tahor a fui le Guatemala où était installé le groupe pour New York. En 2017, la jeune fille âgée de 13 ans avait été mariée par les dirigeants à un homme du groupe âgé de 19 ans. Un tribunal américain a accordé à la mère la garde exclusive de ses enfants et a interdit à leur père encore membre du groupe d’entrer en relation avec eux. A la fin de l’année 2018, Nachman Helbrans et Mayer Rosner avaient élaboré un plan afin d’enlever la jeune fille et son frère, leur faisant passer la frontière américaine illégalement afin de les emmener au Mexique.

Lev Tahor adopte un mode de vie traditionnaliste mais pour cet enlèvement ils avaient utilisé des moyens modernes (téléphone portable, application cryptée, faux passeports). Les enfants avaient été retrouvé dans un hôtel au Mexique.

La peine sera prononcée ultérieurement.  

(Sources : Times of Israel, 11.11.2021 & National Post, 12.11.2021)

Trois ans de prison avec sursis pour le fondateur de l’Angélus

L’abbé Spinoza a été condamné à trois ans de prison avec sursis pour violence et maltraitance sur des élèves de l’Angélus, un établissement scolaire hors contrat qu’il avait fondé en 2010. Il a, en outre, été reconnu coupable de travail dissimulé par le tribunal correctionnel de Bourges.

Sous le patronage du Bon Pasteur, l’école ouverte à Presly dans le Cher accueillait une centaine d’élèves de la primaire à la terminale, jusqu’à sa mise sous scellée par la préfecture en juin 2017.

L’affaire a éclaté en 2017, après qu’une famille et des enseignants, anciens membres de l’Angélus ont dénoncé des faits de violences auprès de la direction de l’Académie. Les enquêteurs avaient rassemblé une cinquantaine de témoignages d’élèves, dont une vingtaine ont relaté des faits de violences et « deux ou trois » des agressions sexuelles. Ils avaient dénoncé des coups de poing, des gifles, des privations de nourriture (de la nourriture périmée avait été retrouvée lors des perquisitions), l’absence de chauffage ou l’obligation d’effectuer des tâches ménagères pour lesquelles aucun personnel n’était employé.

Finalement deux familles et l’association La Voix de l’enfant se sont portées parties civiles contre l’abbé, décrit par le substitut du procureur de Bourges comme un gourou qui aurait institutionnalisé la violence et organisé la terreur. Il n’a présenté aucune excuse aux victimes présentes.

Le parquet avait requis à l’encontre de l’abbé une peine de trois ans de prison, dont un ferme mais la cour n’ayant pas retenu «  le caractère habituel des violences », il écope d’une peine avec sursis. Cependant le parquet a été suivi dans ses autres réquisitions et l’ecclésiastique n’a plus le droit d’enseigner ni de pratiquer des « activités rémunérées ou bénévoles au contact de mineurs pour une durée de dix ans ». Il a en outre, été condamné à verser un euro symbolique à l’association La Voix de l’enfant, et 20 000 € de dommages et intérêts aux autres plaignants.

Concernant les accusations de travail dissimulé, l’abbé Spinoza a été condamné à dédommager l’Urssaf Centre-Val de Loire à hauteur de 101 371 € pour les cotisations sociales non versées entre 2014 et 2017. A l’époque des faits, le prêtre avait fait rédiger une convention de bénévolat par un avocat pour se couvrir – ce dernier était partie civile au procès. Plusieurs bénévoles étaient payés 15 euros de l’heure en liquide, tandis que des enseignants et des surveillants bénéficiaient d’avantages en nature.

Deux autres prévenus, eux aussi accusés de violence, ont écopé de peines plus légères. 

(Source : La Croix, 24.11.2021)

Pour en savoir plus sur l’affaire lire sur le site de l’Unadfi : Perquisition dans une école hors contrat du Cher  https://unadfi.eldapps.com/actualites/domaines-dinfiltration/education-periscolaire-et-culture/perquisition-dans-une-ecole-hors-contrat-du-cher/

J’ai passé mon enfance dans une secte religieuse – Le Speech de Joseph

Séquestrations, tortures, violences sexuelles, c’est ce qu’a vécu Joseph, membre de la communauté de Malrevers (43) jusqu’à ses quatorze ans.

18 ans après avoir quitté le groupe, il témoigne de son enfance coupée du monde, faite de brimades et de maltraitances pour lesquelles il vient de porter plainte.

Jusqu’en sixième il n’avait jamais quitté la communauté qui fonctionne en autarcie et dont les membres se marient entre eux. Proche de la Famille, une communauté restée secrète jusqu’à récemment, elle s’en différencie par la façon d’élever les enfants qui sont soustraits à leurs parents dès la naissance et élevés en commun. L’amour filial est prohibé et les discussions sur l’amour et la sexualité sont inexistantes.

Les enfants dormaient en dortoir, surveillés par un adulte appelé le « passeur » qui les réveillait parfois brutalement en touchant leur entrejambe pour vérifier s’ils n’avaient pas eu de pensées « impures » durant la nuit.

L’enseignement était délivré au sein de la communauté jusqu’au CM2. Là aussi chaque faute de comportement était sanctionnée par des coups, les punitions allant crescendo avec l’âge. Finalement, Joseph connaîtra des semaines de séquestration dans une cave dont il ne sortait que le soir pour dormir.

Joseph raconte comment il a été corrigé pour avoir chahuté avec son cousin Daniel. Emmené dans une cave, il est injurié, frappé et violé avec un bâton en punition d’un comportement jugé comme « homosexuel » par Joël Fert, le dirigeant du groupe.

En 2003, des traces de coups découverts sur son cousin, scolarisé dans un collège, amènent l’ouverture d’une enquête. À la suite de cela Joseph et sa famille seront chassés de la communauté pour cacher les maltraitances qui lui avaient été infligées ainsi qu’à son frère par le leader du groupe.
Celui-ci sera condamné en 2008 à un an de prison dont dix mois avec sursis pour violences sur mineurs.

En 2019, c’est une visite à l’improviste dans la communauté qui lui fera prendre conscience de la nécessité de porter plainte afin que ses membres réalisent la gravité de ce qu’ils ont fait.  

(Source : Facebook, Konbini, 31.10.2021)

Pour en savoir davantage sur cette affaire lire sur le site de l’Unadfi :  https://unadfi.eldapps.com/mot-clef/communaute-de-malrevers/

Voir la vidéo : https://www.facebook.com/watch/?v=866768784008827&t=0  

Un ancien Témoin de Jéhovah condamné à sept ans de prison

Un liégeois de 82 ans a été condamné à une peine de sept ans de prison par le tribunal correctionnel de Liège pour viols, attentats à la pudeur et débauche envers ses deux petites filles âgées de quatre et neufs ans au moment des faits.

Le récit des fillettes qui ont subi les agressions de leur grand-père entre juillet et août 2018, a été considéré comme hautement crédible par un expert du tribunal. Outre des agressions sexuelles, l’homme avait montré des vidéos et des dessins pornographiques aux enfants pour « faire leur éducation sexuelle », selon ses propres mots.

Témoin de Jéhovah au moment des faits, il a depuis été exclu de la communauté.

L’expert considérant qu’il s’agit d’une personnalité manipulatrice d’une grande perversité et le risque de récidive étant élevé, le tribunal a plaidé son arrestation immédiate en dépit de son âge avancé. 

(Source : La Dernière heure, 19.11.2021)

Des victimes d’abus sexuels chez les Témoins de Jéhovah dénoncent l’omerta de l’organisation

Au cours d’une enquête de plusieurs semaines sur les abus sexuels au sein des congrégations Témoins de Jéhovah, le journal Néonmag a pu mener un début de recensement du nombre de victimes présumées en France et en a déjà dénombré 47. Le journal a donné la parole à plusieurs victimes et explique les raisons pour lesquelles très peu d’entre elles dénoncent les abus subis. Lire la suite

La face cachée d’une église québécoise

Radio Canada a donné la parole à plusieurs ex-fidèles de l’Eglise du révérend Paul Mukendi. Entre manipulation, emprise et exigences financières, les témoignages montrent le vrai visage de celui qui dirige le Centre évangélique Parole de vie à Québec. Pour rappel le pasteur a été reconnu coupable d’abus sexuels et des procédures judiciaires à son encontre sont encore en cours, notamment pour fraudes fiscales. Lire la suite