Réaction de l’Unadfi à propos d’Amour et Miséricorde

L’UNADFI a été très étonnée et choquée à la lecture de l’article consacré à « Eliane Deschamps, la passionnée de travaux d’aiguilles »[1], publié dans l’édition du Progrès du 12 août dernier.

En effet, cette personne est renvoyée devant le Tribunal correctionnel pour abus de faiblesse au préjudice des membres du groupe Amour et Miséricorde qu’elle dirige, comme le relatait votre journal le 13 septembre 2019. [2]

L’UNADFI s’inquiète particulièrement du fait que l’article communique clairement le numéro de téléphone de Madame Deschamps, tout en passant sous silence l’existence du groupe de prière créé et animé par elle-même et Daniel Delestrac, alors que l’un et l’autre devaient comparaître devant le Tribunal correctionnel de Dijon les 25 et 26 mars derniers.[3]

L’audience ayant été reportée en raison du confinement, Eliane Deschamps profiterait-elle de ce délai pour « effacer » les années à la tête du groupe et donner d’elle une image de « passionnée de travaux d’aiguilles, tricotant l’hiver, bien au chaud dans la maison et l’été, à l’ombre sous un arbre », ainsi que le relate l’article ?

Les parties civiles au procès, anciens membres du groupe ou familles séparées d’un proche toujours dans le groupe, ont relaté une vie quotidienne dans le groupe bien différente, aux conséquences très lourdes pour certains, qui méritent pour le moins qu’on s’y intéresse.

L’Unadfi souhaite que ce courrier retienne toute l’attention de vos lecteurs et de votre rédaction.

[1] https://www.leprogres.fr/culture-loisirs/2020/08/11/eliane-deschamps-la-passionnee-de-travaux-d-aiguilles

[2] https://www.leprogres.fr/jura-39/2019/09/12/amour-et-misericorde-la-fondatrice-sera-jugee-pour-abus-de-faiblesse

[3] https://www.bienpublic.com/faits-divers-justice/2020/02/21/amour-et-misericorde-la-cheffe-jugee-pour-avoir-abuse-des-adeptes

Procès à venir pour la gourelle

Eliane Deschamps, fondatrice et leader du groupe de prières Amour et miséricorde, sera jugée les 25 et 26 mars 2020 au tribunal correctionnel de Dijon. Elle est poursuivie pour abus de faiblesse de personne en état de sujétion psychologique sur d’anciens adeptes. Danièle Delestrac, autre dirigeant de la communauté, sera lui aussi jugé pour le même chef d’inculpation. Lire la suite

Le témoignage d’Isabelle

Isabelle s’est jetée dans les bras d’Amour et Miséricorde, un groupe à vocation spirituelle basé dans le Jura. Elle témoigne aujourd’hui des treize années passées au sein de cette communauté. Trois ans après avoir quitté le groupe, elle se demande comment sa soeur, sa mère et elle ont pu être fascinées par sa dirigeante, Eliane Deschamps, au point d’accepter la discorde que la gourelle avait réussi à créer dans leur famille.

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Amour et Miséricorde : une instruction en cours

Des gendarmes sont intervenus dans le cadre de l’instruction du groupe de prière Amour et Miséricorde. Des auditions ont eu lieu à Paris, Dijon et dans le Jura le 11 avril 2002. Plusieurs personnes auraient été placées ensuite en garde à vue et certaines d’entre elles mises en examen pour « abus de faiblesse » puis placées sous contrôle judiciaire.

Après un premier non-lieu, le père et mari de deux membres du groupe de prière Amour et Miséricorde avait fait appel de la décision et demandé en décembre 2008 la réouverture de l’instruction judiciaire. La réouverture du dossier avait finalement été ordonnée par la cour d’appel de Dijon en mars 2009. Entre temps, après une visite du président de la Miviludes, Georges Fenech, le groupe de prière s’était dissout « sans justification ».

Selon le Progrès du 15 avril 2012, l’archevêque de Dijon aurait été entendu par la gendarmerie (mais cette information « est contestée par l’archevêché »).

Rappelons que la « communauté » Amour et Miséricorde était installée depuis 2005 à Chaussin puis à Petit-Noir (Jura), dirigée par une « gourelle », Eliane Deschamps. Cette habitante de l’agglomération dijonnaise prétendait recevoir des apparitions de la Vierge le 15 de chaque mois. Des comportements constitutifs de dérives sectaires, des témoignages révélant un processus d’emprise sur ses membres, une rupture avec l’environnement familial et social ainsi que des pressions financières avaient été mis à jour.

Source : Le journal de Saône et Loire, C.V., 16.04.2012 & www.gazetteinfo.fr, Jérémie Demay, 16.04.2012

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L’influence d’autres mouvements sectaires

L’Ordre de Saint-Charbel

Le lien entre Juliano Verbard et la secte, l’Ordre de Saint-Charbel, a été clairement établi.

Son « sulfureux » gourou, William Kamm, alias « Little Pebble » ou « Petit Caillou » a été condamné en Australie pour agressions sexuelles sur mineur. Tout comme Juliano Verbard, il se vantait de voir la Vierge chaque mois…

Des gendarmes ont découvert un échange épistolaire dans lequel William Kamm affuble Juliano Verbard de différentes appellations : « son petit prophète », son « petit Abraham du Nouvel âge »…
 

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Communiqué de l’archevêque de Dijon

Dans un communiqué daté du 7 mars dernier, l’archevêque de Dijon, Roland Minnerath, adopte « enfin une posture ferme » concernant le groupe « Amour et Miséricorde » et notamment vis à vis de la responsable du groupe, Eliane Deschamps qui exerce « une emprise psychologique inadmissible sur certaines personnes crédules ».

A la fin des années 2000, Georges Fenech, alors président de la Miviludes, avait fait une visite inopinée dans ce groupe installé en Côte d’Or. Destinataire de plusieurs signalements, il avait alors rencontré Eliane Deschamps qui prétendait voir la Vierge, puis l’archevêque de Dijon, Mgr Minnerath.

Mais, dans les faits, c’est seulement en 2008 que le groupe avait défrayé la chronique. A cette époque, malgré de nombreux témoignages indiquant des situations de ruptures familiales, d’humiliations et de demandes financières exorbitantes, Roland Minnerath sollicité, avait simplement déclaré que c’était au pouvoir judiciaire seul d’établir l’existence d’éventuelles dérives. Aujourd’hui, il se ravise et il « invite instamment les personnes qui maintiendraient encore un lien à connotation religieuse avec Mme Deschamps à prendre leurs distances et à renouer avec leurs familles qui les attendent ».

Sur le plan judiciaire, une plainte avait été déposée mais elle avait abouti à un non-lieu en juillet 2007. Une nouvelle plainte avait ensuite été déposée par un homme dont l’épouse et les deux filles étaient allées rejoindre la communauté. D’autres familles avaient ensuite porté plainte dans la même procédure.

Suite à ces dépôts de plaintes, un juge d’instruction a été saisi de l’affaire Les gendarmes de Dijon enquêtent depuis plus d’un an sur la communauté.

Source : La Gazette, Jérémie Demay, 04.04.2013 & BFMTV, Alexandra Gonzalez, 25.04.2013

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