Communiqué de l’archevêque de Dijon

Dans un communiqué daté du 7 mars dernier, l’archevêque de Dijon, Roland Minnerath, adopte « enfin une posture ferme » concernant le groupe « Amour et Miséricorde » et notamment vis à vis de la responsable du groupe, Eliane Deschamps qui exerce « une emprise psychologique inadmissible sur certaines personnes crédules ».

A la fin des années 2000, Georges Fenech, alors président de la Miviludes, avait fait une visite inopinée dans ce groupe installé en Côte d’Or. Destinataire de plusieurs signalements, il avait alors rencontré Eliane Deschamps qui prétendait voir la Vierge, puis l’archevêque de Dijon, Mgr Minnerath.

Mais, dans les faits, c’est seulement en 2008 que le groupe avait défrayé la chronique. A cette époque, malgré de nombreux témoignages indiquant des situations de ruptures familiales, d’humiliations et de demandes financières exorbitantes, Roland Minnerath sollicité, avait simplement déclaré que c’était au pouvoir judiciaire seul d’établir l’existence d’éventuelles dérives. Aujourd’hui, il se ravise et il « invite instamment les personnes qui maintiendraient encore un lien à connotation religieuse avec Mme Deschamps à prendre leurs distances et à renouer avec leurs familles qui les attendent ».

Sur le plan judiciaire, une plainte avait été déposée mais elle avait abouti à un non-lieu en juillet 2007. Une nouvelle plainte avait ensuite été déposée par un homme dont l’épouse et les deux filles étaient allées rejoindre la communauté. D’autres familles avaient ensuite porté plainte dans la même procédure.

Suite à ces dépôts de plaintes, un juge d’instruction a été saisi de l’affaire Les gendarmes de Dijon enquêtent depuis plus d’un an sur la communauté.

Source : La Gazette, Jérémie Demay, 04.04.2013 & BFMTV, Alexandra Gonzalez, 25.04.2013

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Un «délicat retour à la vie »

Depuis dix ans, Paul n’avait plus de contact avec sa femme et ses deux filles. Puis, tout récemment, il a reçu quelques lignes lui annonçant qu’elles avaient quitté la secte « Amour et Miséricorde ».

Aujourd’hui, « on réapprend à se connaître » confie Paul. Mais, ajoute-t-il, son épouse « a peur de voir du monde » et a besoin d’être sans cesse rassurée. Les deux filles, quant à elles, ont davantage de mal « à reprendre pied ».

Pour Catherine Picard, présidente de l’UNADFI, « plus l’embrigadement a duré, plus la sortie peut s’avérer difficile ».

Chaque année, l’UNADFI vient en aide à 300 personnes sortant de mouvements sectaires.

Source : 20minutes.fr, Vincent Vantighem, 23.04.2013

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« Je suis encore hantée par mon passé »

Magalie est âgée de 15 ans lorsqu’un soir de 1996, sa mère, Eliane Deschamps, prétend voir la Vierge. « C’est le début d’un engrenage » car sa mère affirme que « l’apparition » lui demande de se rendre le 15 de chaque mois à 6 heures précises dans les bois de Plombières-lès-Dijon (Côte d’Or).

Les « apparitions » de sa mère rassemblant de plus en plus de monde, cette dernière décide de fonder une « communauté » dans sa propre maison où elle accueille des fidèles moyennant une rétribution financière.

Magali raconte qu’elle devait obéir aveuglément à sa mère et alors qu’elle travaillait comme serveuse, lui verser l’intégralité de son salaire. A 24 ans, Magali échappe à son emprise.

Fin 2008, après avoir quitté la communauté, Magali avait vainement tenté de rencontrer l’archevêque de Dijon, Roland Minnerath. Ce dernier n’avait pas souhaité la recevoir.

A l’époque, Magali avait alors témoigné dans la presse se plaignant qu’il n’ait pas « un regard objectif » sur Eliane Deschamps, l’accusant même de la « couvrir ».

Source : BFMTV, Alexandra Gonzalez, 25.04.2013

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