Le délit de « provocation à l’abstention de soins » voté à l’Assemblée nationale

Mesure phare du projet de loi contre les dérives sectaires, l’article 4 prévoyant un délit de « provocation à l’abandon ou l’abstention de soins », a suscité des débats houleux. Rejeté dans un premier temps à l’Assemblée nationale, il a été modifié… Puis finalement adopté.

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Ça vous regarde, Grand débat, LCP

Salué dans son initiative, mais chahuté dans sa rédaction, le projet de loi visant à mieux lutter contre les dérives sectaires permettra-t-il une meilleure protection des victimes sans porter atteinte à la liberté d’exercer une profession librement choisie ? Pour en débattre : Brigitte Liso (députée Renaissance), Jean-François Coulomme (député LFI), Marie Drilhon (vice-présidente de l’Unadfi) et Jérôme Poiraud (naturopathe et président de l’OMNES). 

(Source : LCP Assemblée nationale, 15.02.2024)

A voir sur : https://lcp.fr/programmes/ca-vous-regarde/medecines-paralleles-comment-en-finir-avec-les-derives-253061

#8mars : N’oublions pas que les femmes sont les premières victimes des sectes, agissons

À l’occasion de la Journée Internationale des Droits des Femmes, l’Union Nationale des Associations de Défense des Familles et de l’Individu (UNADFI) en appelle à une prise de conscience générale afin d’entraver la capacité de nuire des mouvements sectaires dont les femmes sont souvent les premières cibles.

Forte de 40 ans d’engagement, l’UNADFI et son réseau associatif dénoncent les sévices infligés aux femmes sous l’emprise des groupes sectaires et de leurs leaders. Ces femmes subissent des violations graves de leur intégrité et de leur dignité, avec un contrôle sur leur corps, leur sexualité, leur maternité et parfois même sur leurs enfants.

Maltraitées, humiliées, utilisées, et parfois même violentées ou violées, les femmes qui parviennent à quitter ces mouvements totalitaires doivent encore lutter pour retrouver leur identité et leur dignité bafouées.

Souvent considérées comme des proies consentantes, ces femmes sont comme ces femmes battues qui ne partent pas parce qu’elles sont sous emprise et ont été isolées. Ces femmes sont comme ces femmes violées qui ne portent pas plaintes parce qu’elles ont peur d’être jugées et déconsidérées par un système qui a encore des difficultés à les voir comme des victimes à part entière.

L’UNADFI et son réseau les accompagnent dans ce processus de reconstruction, offrant un soutien crucial aux victimes et à leurs familles.

Pourtant, les sectes continuent de se mondialiser, souvent dans l’indifférence des autorités publiques à travers le monde face aux violations, parfois criminelles, des droits humains, en acceptant des atteintes à la personne au nom du respect de la liberté de croyance. Cette indifférence peut être assimilée à une acceptation de ces actes insupportables. C’est ainsi que les mouvements sectaires l’entendent. Par des procédures « bâillon », ils tentent de faire taire celles et ceux qui défendent leurs victimes.

Il est temps de bouger. Il est temps que ces femmes soient entendues. Il est temps de condamner les abus commis au sein des mouvements sectaires. 

L’Unadfi lance un appel pressant aux législateurs européens et nationaux : il faut investir sans réserve dans la lutte contre les agissements sectaires et mettre fin à toute forme de dérives.

Au nom de ces femmes qui sacrifient une partie de leur vie, ou parfois toute une vie, à ces organisations totalitaires, regardons ensemble dans leur direction, tendons-leur la main et montrons-leur concrètement qu’elles ne sont pas seules.

Les procédés des dirigeants de secte pour assujettir

Intervention de Delphine Guérard, psychologue et psychanalyste, expert judiciaire près la cour d’Appel de Paris, lors du colloque de l’Unadfi, le 11 mai 2023, « Les idéologies sectaires à l’assaut de la santé : quelles conséquences pour notre système de santé ? »

Lorsque l’on se trouve au contact de ces groupes, bien souvent, aucun indice ne laisse penser qu’il s’agit d’une secte. Ils ne se présentent pas en tant que tel et, d’ailleurs, ils s’en défendent ardemment. Ces groupes n’hésitent pas à emprunter des noms rassurants tels que « écoles », « instituts », « universités », « facultés », « centres », ils investissent de multiples domaines et notamment celui de la santé. Toute technique peut être utilisée comme première approche. Le plus souvent, c’est par le biais d’un proche ou d’un professionnel que s’effectue la rencontre avec le groupe ou le « Maitre-Thérapeute ». Internet permet de diffuser largement ses théories et ses activités. Enfin, les prospectus, les affiches, les questionnaires à renvoyer et les petites annonces sont aussi des moyens très utilisés.

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L’inquiétant essor de l’ésotérisme

D’après le dossier de l’Express : Esotérisme : un essor inquiétant, n°3762-3763, semaine du 10 au 23 août 2023

Ce dossier tente de mettre le doigt sur ce qui aura permis au New Age de passer d’une fantaisie de niche à un concept grand public, s’engouffrant en quelques années pleinement dans la culture, la santé, l’entreprise, et constituant une porte d’entrée vers des pratiques et des mouvements sectaires, dont certains sont aujourd’hui surveillés par la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes).

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Le Sénat aurait-il cédé à la pression

Les principales associations qui œuvrent pour lutter contre les dérives sectaires et venir en aide aux victimes étaient optimistes quand elles ont pris connaissance du projet de loi qui a été étudié par le Sénat, en décembre dernier. Aujourd’hui, face à un texte vidé de sa substantifique moelle, elles sont plus qu’inquiètes.

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Deux communautés controversées à l’honneur dans une émission de télé-réalité

Bienvenue au monastère est la  émission de télé-réalité diffusée sur C8. Le principe : des personnalités se retrouvent dans un couvent pour suivre une sorte de retraite. Le problème : la production semble avoir occulté le lourd passé de dérives sectaires des deux communautés mises en avant…

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