Les craintes concernant les enfants des « Enfants de dieu », formulées dans un précédent article, Les Enfants de Dieu n’ont rien perdu de leur nocivité, n’étaient pas sans fondement.
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Emprise mentale
Le gourou de Béthune
David J., 38 ans, est un « beau parleur » qui se retrouve au tribunal de Béthune. Un escroc surtout qui s’est fait remettre d’importantes sommes de différentes victimes, des femmes rencontrées sur internet.
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Comment fabriquer de faux souvenirs avec une question
Une expérience menée par une équipe de chercheurs de l’Université d’Utrecht aux Pays Bas a consisté à démystifier le mythe selon lequel la mémoire humaine fonctionnerait comme un enregistreur ou une caméra vidéo.
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Caractéristiques des sectes selon l’UNADFI
Pour qualifier un groupe de « secte », on retiendra le critère de la nocivité ou de l’extrême dangerosité du groupe par la conjonction de trois caractéristiques : la manipulation mentale, une triple destruction, et une triple escroquerie.
La manipulation mentale
Editorial
En 2004, en réponse au nombre important d’interrogations concernant la santé auprès de nos associations, nous avions publié un numéro entièrement consacré à cette question (n° 84, Dérives sectaires et santé).
Depuis, soulignant la préoccupation des pouvoirs publics vis à vis de ce problème, les rapports de la MIVILUDES ont régulièrement fait état des risques induits par des thérapies diverses dans le domaine de la santé et du bien-être. Et, en février 2009, le ministre de la santé a créé un groupe d’appui technique sur les pratiques non conventionnelles à visée thérapeutique auprès du directeur général de la santé.
Les associations de victimes, de leur côté, n’ont pas vu le nombre d’interrogations ou de plaintes diminuer.
Alors que la médecine scientifique ne cesse de progresser dans sa connaissance des maladies, des techniques de diagnostic et de traitement, que la prévention se développe et que, grâce à ces divers éléments, l’espérance de vie ne cesse d’augmenter, l’offre de thérapies alternatives, de médecines parallèles, séduit un public de plus en plus large.
S’appuyant sur des théories New age ou néo orientaliste, ces médecines
promettent mieux-être, voire guérison, par une multitude de techniques douces, énergétiques, harmonisantes… . Et, surtout, les patients pensent trouver auprès de leurs acteurs une écoute attentive, une qualité relationnelle qui répond à un authentique besoin, et qui, trop souvent, peut manquer dans le cadre de la médecine officielle. Dans de nombreux domaines, en effet, notre société tend à privilégier la formation technique au détriment de la formation relationnelle.
Mais ces offres séduisantes comportent souvent des risques, de la simple escroquerie, à la dérive thérapeutique, voire la dérive sectaire ; et les conséquences pour les victimes et leur entourage peuvent être extrêmement graves.
En 2009, l’UNADFI, en association avec les ADFI locales, a souhaité alerter le public sur les dérives sectaires dans le domaine de la santé à travers plusieurs colloques régionaux : ce numéro de BULLES s’en fait l’écho dans plusieurs articles.
Une psychothérapie du » toucher «
Dans son « cabinet » créé en 1991, un homme-orchestre de Nantes proposait du conseil, de l’audit d’entreprise, des enquêtes, de l’expertise, de la formation et… de la psychothérapie.
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Editorial
L’emprise, qui vise à obtenir d’un individu, par diverses techniques, un engagement durable et extensif suppose que soit limitée ou même exclue toute critique ou influence divergente. Les dérives sectaires s’accompagnent donc, le plus souvent, de stratégies éprouvées pour isoler les victimes de leur environnement familial et social : activités multiples, obligatoires ou fortement encouragées, déplacements fréquents ou envoi dans un pays lointain, déménagement avec adresse tenue secrète, allusions négatives ou accusations graves envers des personnes de l’entourage proche, etc.
Lorsque l’emprise s’exerce au sein d’un groupe, cette coupure avec l’extérieur se double d’un contrôle des relations entre les membres ; le gourou s’immisce dans les relations amicales, intervient pour faire ou défaire des couples, se substitue aux parents auprès de leurs enfants.
Les liens, fondés sur le partage de croyances et de pratiques imposées, ne sont bien souvent qu’apparence, les membres apprennent à se méfier les uns des autres.
Sur l’individu ainsi subtilement isolé, le gourou (ou les dirigeants) fait pression pour contrecarrer tout désir d’autonomie. L’emprise ne supporte en effet aucun désaccord ou comportement non conforme, la sanction est alors l’exclusion… La responsabilité en incombe tout entière à l’exclu. Il est accusé de trahison, d’actions ou d’intentions perverses, sa réputation est détruite, et les adeptes restés dans le groupe doivent l’éviter.
Quelles que soient les motivations de ce bannissement — inciter la personne à faire totale allégeance pour espérer retrouver les siens, garder « pure » la communauté en la préservant de toute « contamination », terroriser les membres restants — cette pratique est une atteinte à la liberté de conscience[1]. Cette atteinte doit être dénoncée et devrait être sanctionnée… s’il n’était pas si difficile et incertain pour les victimes de porter plainte.
Une fois encore, il faut insister sur la nécessité de développer la connaissance et la compréhension du phénomène d’emprise notamment auprès des acteurs de la Justice.
[1] Déclaration universelle des Droits de l’Homme, Article 18 : « Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction […] »
Etats-Unis / Elle quitte la Scientologie avec fracas
L’actrice, Leah Remini, vient de quitter la Scientologie après avoir subi, explique-t-elle dans un communiqué de presse, « des années de lavage de cerveau ».
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Nous préparons nos enfants à régner
Au lendemain de la visite surprise des parlementaires, les « chefs de la tribu d’Abraham » réfutent les accusations d’enfermement portées à leur encontre. L’un des porte-parole de la secte, assure que les enfants sont élevés « dans la droiture et la justice, selon le livre de la Genèse ». Ces derniers ne disposent que d’un enseignement mis au point par la secte. Selon Le Parisien, aucun des enfants ne s’est jamais présenté à un examen du brevet ou du baccalauréat.
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Médecines alternatives et soins infirmiers
En 2004, Bulles (n°84), avait déjà consacré un article aux infirmières qui, par leur contact quotidien avec la maladie et la souffrance, sont particulièrement vulnérables aux dérives thérapeutiques et sectaires. Le présent article revient sur la question de la place des soins « alternatifs » dans la formation de ces personnels.
Depuis plusieurs années, les infirmières françaises semblent partagées au sujet des médecines alternatives, beaucoup se posant la question de l’opportunité de les introduire dans la formation professionnelle, initiale ou continue. Les unes y voient en effet un domaine propre à enrichir les soins infirmiers, amoindrissant ainsi leur stricte dépendance à la médecine (nombre d’infirmières enseignantes et libérales, entre autres) ; d’autres sont critiques, telle cette infirmière cadre hospitalier s’alarmant, dans les années 90, de voir arriver des jeunes diplômées qui avaient surtout appris à gérer le stress des patients mais ignoraient tout des soins techniques d’urgence. D’autres encore sont opposées, telle cette infirmière enseignante ayant refusé d’enseigner des médecines alternatives comme soins infirmiers.
Le propos de cet article n’est pas d’établir une liste de ces médecines et thérapies, aussi nombreuses que variées, ni de faire une étude qualitative de chacune d’elles pour évaluer leur pertinence dans un cursus professionnel aboutissant à un diplôme d’Etat, mais il est d’ouvrir des pistes de réflexion pour répondre au mieux à la question qu’il est légitime de se poser. (…)