» Les reclus de Monflanquin « 

Thierry Tilly, 45 ans, soupçonné d’avoir exercé son emprise pendant presque dix ans sur onze membres de la famille de Védrines, a été mis en examen fin octobre par le juge bordelais Lorentz pour «escroqueries, abus de faiblesse, extorsion de fonds, séquestration avec actes de torture et barbarie ».

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10 ans de réclusion pour le magnétiseur violeur

Un magnétiseur de 68 ans, condamné en première instance par la cour d’Assises d’Angers pour quinze viols ou agressions sexuelles, vient de voir sa peine confirmée en appel. Après près de 7 heures de délibéré, la cour d’Assises de la Mayenne a confirmé la peine de 10 ans d’emprisonnement. Les faits s’étaient déroulés à Ancenis (Loire-Atlantique) et Chemillé (Maine-et-Loire), entre 1996 et 2005.
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Affaire de Monflanquin : la sortie des derniers reclus

Après une opération menée du 9 au 13 décembre 2009 à Oxford et Bristol « et qualifiée de exit counseling (exfiltration) par Me Picotin, les sept membres de la famille de Védrines restés encore sous l’influence du gourou, Thierry Tilly, ont fini par se libérer et ils sont sur le point de rentrer en France (lire l’article précédent).
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Editorial

L’emprise, qui vise à obtenir d’un individu, par diverses techniques, un engagement durable et extensif suppose que soit limitée ou même exclue toute critique ou influence divergente. Les dérives sectaires s’accompagnent donc, le plus souvent, de stratégies éprouvées pour isoler les victimes de leur environnement familial et social : activités multiples, obligatoires ou fortement encouragées, déplacements fréquents ou envoi dans un pays lointain, déménagement avec adresse tenue secrète, allusions négatives ou accusations graves envers des personnes de l’entourage proche, etc.

Lorsque l’emprise s’exerce au sein d’un groupe, cette coupure avec l’extérieur se double d’un contrôle des relations entre les membres ; le gourou s’immisce dans les relations amicales, intervient pour faire ou défaire des couples, se substitue aux parents auprès de leurs enfants.
Les liens, fondés sur le partage de croyances et de pratiques imposées, ne sont bien souvent qu’apparence, les membres apprennent à se méfier les uns des autres.

Sur l’individu ainsi subtilement isolé, le gourou (ou les dirigeants) fait pression pour contrecarrer tout désir d’autonomie. L’emprise ne supporte en effet aucun désaccord ou comportement non conforme, la sanction est alors l’exclusion… La responsabilité en incombe tout entière à l’exclu. Il est accusé de trahison, d’actions ou d’intentions perverses, sa réputation est détruite, et les adeptes restés dans le groupe doivent l’éviter.

Quelles que soient les motivations de ce bannissement — inciter la personne à faire totale allégeance pour espérer retrouver les siens, garder « pure » la communauté en la préservant de toute « contamination », terroriser les membres restants — cette pratique est une atteinte à la liberté de conscience[1]. Cette atteinte doit être dénoncée et devrait être sanctionnée… s’il n’était pas si difficile et incertain pour les victimes de porter plainte.

Une fois encore, il faut insister sur la nécessité de développer la connaissance et la compréhension du phénomène d’emprise notamment auprès des acteurs de la Justice.

[1] Déclaration universelle des Droits de l’Homme, Article 18 : « Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction […] »

Un magnétiseur condamné pour exercice illégal de la médecine

Le magnétiseur de 37 ans qui se faisait appeler « Maître Illario » a été condamné par le tribunal correctionnel de Bordeaux à quatre mois de prison ferme pour exercice illégal de la médecine. Ce procès mêlait « charlatanisme et accents quasi-sectaires ». Le magnétiseur aurait conseillé de cesser des traitements conventionnels tels qu’une chimiothérapie.
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15 ans de réclusion pour le gourou de l’Ariège

Au terme d’une semaine de procès qui marquera l’histoire judiciaire, les jurés de la cour d’assises de l’Ariège ont condamné Robert Le Dihn, dit Tang, à 15 ans de réclusion criminelle pour des faits de viols et d’agressions sexuelles. Fait rare, le verdict a été plus sévère que les réquisitions du ministère public.
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