Le Conseil de gouvernement a adopté le 25 mai 2012 un projet de loi étendant l’infraction d’abus de faiblesse, jusque là réservée aux mineurs, à « des personnes vulnérables comme les personnes handicapées, âgées, gravement malades ou facilement manipulables ».
Lire la suite
Manipulation mentale
Inde / Le témoignage d’une ex-adepte
La parution du livre de l’australienne Gail Tredwell a provoqué une onde de choc parmi les nombreux défenseurs de Mata Amritanandamayi, plus connue sous le nom d’Amma. 15 ans après être sortie de l’ashram de Kerala (dans le sud de l’Inde), l’ancienne adepte décrit ce qu’elle y a vu et vécu durant une vingtaine d’années. Elle évoque notamment des violences physiques, des détournements de fonds et des abus sexuels. Les dévots réfutent ces accusations et s’organisent pour décrédibiliser Gail Tredwell.
Lire la suite
Editorial
En 2004, en réponse au nombre important d’interrogations concernant la santé auprès de nos associations, nous avions publié un numéro entièrement consacré à cette question (n° 84, Dérives sectaires et santé).
Depuis, soulignant la préoccupation des pouvoirs publics vis à vis de ce problème, les rapports de la MIVILUDES ont régulièrement fait état des risques induits par des thérapies diverses dans le domaine de la santé et du bien-être. Et, en février 2009, le ministre de la santé a créé un groupe d’appui technique sur les pratiques non conventionnelles à visée thérapeutique auprès du directeur général de la santé.
Les associations de victimes, de leur côté, n’ont pas vu le nombre d’interrogations ou de plaintes diminuer.
Alors que la médecine scientifique ne cesse de progresser dans sa connaissance des maladies, des techniques de diagnostic et de traitement, que la prévention se développe et que, grâce à ces divers éléments, l’espérance de vie ne cesse d’augmenter, l’offre de thérapies alternatives, de médecines parallèles, séduit un public de plus en plus large.
S’appuyant sur des théories New age ou néo orientaliste, ces médecines
promettent mieux-être, voire guérison, par une multitude de techniques douces, énergétiques, harmonisantes… . Et, surtout, les patients pensent trouver auprès de leurs acteurs une écoute attentive, une qualité relationnelle qui répond à un authentique besoin, et qui, trop souvent, peut manquer dans le cadre de la médecine officielle. Dans de nombreux domaines, en effet, notre société tend à privilégier la formation technique au détriment de la formation relationnelle.
Mais ces offres séduisantes comportent souvent des risques, de la simple escroquerie, à la dérive thérapeutique, voire la dérive sectaire ; et les conséquences pour les victimes et leur entourage peuvent être extrêmement graves.
En 2009, l’UNADFI, en association avec les ADFI locales, a souhaité alerter le public sur les dérives sectaires dans le domaine de la santé à travers plusieurs colloques régionaux : ce numéro de BULLES s’en fait l’écho dans plusieurs articles.
Toute une famille mobilisée
Nadine, professionnelle de santé, a été entraînée en quelques mois, avec son compagnon, dans un enfermement psychologique qui a failli la conduire en hôpital psychiatrique, avec des risques pour sa carrière.
Constatant des changements incompréhensibles dans la vie et les relations du couple, l’entourage a réagi rapidement, s’informant pour comprendre, prenant conseil auprès de l’ADFI locale sur les attitudes à adopter face à une telle situation, et essayant d’agir ensemble.
Les règles d’ostracisme chez les Témoins de Jéhovah
Beaucoup de personnes ignorent les pressions morales exercées par l’Organisation des Témoins de Jéhovah (TJ) sur ses adeptes, pressions inlassablement dénoncées par les anciens membres, les familles et les associations, comme atteintes à la liberté des individus.
Japon / Aum : une nouvelle génération d’admirateurs
A la fois fascinés par le côté sombre d’Aum et insatisfaits par leur propre existence, des jeunes gens vouent une admiration aux membres criminels de la secte apocalyptique.
Lire la suite
Médecines alternatives et soins infirmiers
En 2004, Bulles (n°84), avait déjà consacré un article aux infirmières qui, par leur contact quotidien avec la maladie et la souffrance, sont particulièrement vulnérables aux dérives thérapeutiques et sectaires. Le présent article revient sur la question de la place des soins « alternatifs » dans la formation de ces personnels.
Depuis plusieurs années, les infirmières françaises semblent partagées au sujet des médecines alternatives, beaucoup se posant la question de l’opportunité de les introduire dans la formation professionnelle, initiale ou continue. Les unes y voient en effet un domaine propre à enrichir les soins infirmiers, amoindrissant ainsi leur stricte dépendance à la médecine (nombre d’infirmières enseignantes et libérales, entre autres) ; d’autres sont critiques, telle cette infirmière cadre hospitalier s’alarmant, dans les années 90, de voir arriver des jeunes diplômées qui avaient surtout appris à gérer le stress des patients mais ignoraient tout des soins techniques d’urgence. D’autres encore sont opposées, telle cette infirmière enseignante ayant refusé d’enseigner des médecines alternatives comme soins infirmiers.
Le propos de cet article n’est pas d’établir une liste de ces médecines et thérapies, aussi nombreuses que variées, ni de faire une étude qualitative de chacune d’elles pour évaluer leur pertinence dans un cursus professionnel aboutissant à un diplôme d’Etat, mais il est d’ouvrir des pistes de réflexion pour répondre au mieux à la question qu’il est légitime de se poser. (…)
Je croyais trouver de l’aide…
La jeune femme qui raconte ici son expérience est venue trouver l’ADFI dans un but de prévention, pour mettre en garde contre une fausse thérapie.
Son témoignage nous permet, une fois encore, de souligner l’importance de prendre des précautions avant de s’engager dans une thérapie. Les familles, si éprouvées et impuissantes face à la mise sous emprise d’un de leurs proches, trouveront dans cet exemple la confirmation qu’elles ont raison de garder toujours le contact, dans l’attente d’une prise de conscience au cours de laquelle leur présence et leur soutien seront précieux.
Ce témoignage a également été recueilli par un journaliste de la Tribune de la Santé.
Sous l’emprise d’une inconnue
En quelques mois, Valérie et son frère ont vu leur père de 74 ans, André, se métamorphoser, se détournant d’eux pour suivre « les préceptes » d’une inconnue, adepte d’un mouvement apocalyptique.
Lire la suite
Les 10 critères de l’emprise mentale selon le Professeur Philippe-Jean Parquet
Les critères du professeur Parquet[1] permettent de « faire la démonstration de la singularité et du caractère spécifique rencontré chez les personnes « victimes » d’une organisation à caractère sectaire ».