La mère de Garth Dickson, jeune homme de 29 ans mort noyé en juin 2012 alors qu’il venait de consommer de l’ayahuasca lors d’un rituel chamanique, a déposé une plainte contre le lieu de retraite New Age où le drame s’est produit, l’Institut Flamme Blanche, à Las Vegas (Nevada).
Néochamanisme
Gabon / Mort au terme d’une cérémonie
Au Gabon, Jean-Francis Mouiri Bidianza, un homme d’une cinquantaine d’année, est décédé après avoir participé au rituel de purification d’un candidat au baccalauréat.
Mouiri Bidianza serait resté toute la journée au temple et serait décédé dans la soirée des suites d’une overdose d’iboga.
Colombie / Un jeune britannique meurt lors d’un rituel au yagé
Un étudiant britannique de 19 ans, Henry Miller, est mort en Colombie des suites probables d’une absorption d’ayahuasca, ou yagé, boisson hallucinogène consommée lors de rituels chamaniques. Il faisait partie d’un groupe de touristes étrangers, venus à Putumayo, dans le sud du pays pour tenter l’expérience chamanique. Sa santé se serait détériorée après son initiation. Son corps a été abandonné sur une route.
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Une adolescente victime du chamanisme
Hélène, entraînée par sa mère, s’est trouvée à 16 ans confrontée à un gourou qui pratiquait une sorte de chamanisme et exerçait sur elle une emprise mentale « hypnotique ». Plus tard, ce sont des études en psychologie qui l’amèneront à douter du gourou. Puis, après un cheminement douloureux, à s’en détacher.
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Editorial
Face aux propositions multiples, plus séduisantes les unes que les autres, de développement personnel, d’actions humanitaires, de découverte de spiritualités diverses, d’ouverture à d’autres cultures, il est bien difficile de ne pas se laisser tenter… Beaucoup tiennent leurs promesses en apportant des réponses aux interrogations ou aux situations personnelles des uns et des autres. Mais encore trop de ces offres ne sont que des masques pour des organisations ou des gourous avides de pouvoir, qui enferment et assujettissent leurs adeptes.
Les conséquences de ces dérives pour les individus, les familles et la société dans son ensemble, sont suffisamment lourdes pour que chacun se sente concerné et exerce une nécessaire vigilance, en commençant par s’informer.
C’est dans cette optique que les associations de victimes de mouvements sectaires, se mobilisent pour informer sur la face cachée des organisations, les atteintes à la dignité et à la liberté de leurs membres, dérives réelles quoiqu’en disent les farouches opposants de toute action contre les mouvements sectaires.
Ils le font avec courage et ténacité, et il faut déplorer que leurs voix ne soient parfois pas plus entendues, comme l’explique Audrey Chaytor, directrice d’une association anglaise membre de la FECRIS.
C’est aussi pour faire connaître à un large public les risques qu’il y a à suivre inconditionnellement certains gourous et leur théorie, que des journalistes traitent de ces sujets. Des films d’investigation récents ont contribué à mettre en lumière les pressions internes exercées sur les membres de certains groupes ou réseaux. Les propos de P. Dutilleul, journaliste à la RTBF, apportent un éclairage intéressant sur les conditions nécessaires à la réalisation de telles émissions.
Pour les victimes, de nombreuses années sont souvent nécessaires avant de réaliser qu’elles ont été trompées, assujetties, puis abusées physiquement, financièrement ou moralement. Et lorsqu’elles décident de porter l’affaire devant la justice, elles risquent de devoir faire face à l’incrédulité de personnes peu informées sur la manipulation mentale, ou niant même sa réalité.
Pour nos associations, la prévention passe d’abord par l’information et l’objectif premier des articles et témoignages publiés ici est bien de faire connaître le plus largement possible la réalité du phénomène sectaire.
» Néo-chamanisme, les voyages du surplace «
Les Occidentaux « cherchant à faire vivre » artificiellement un chamanisme, se voient « contraints » d’inventer un néo-chamanisme en puisant à différentes sources pour élaborer « leurs croyances ».
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Chamanisme
Le chamanisme est à la mode. Des émissions ou publications de toutes sortes ne cessent de l’évoquer, répondant à une demande croissante qu’elles n’en finissent pas d’alimenter d’ailleurs. Des stages fleurissent un peu partout, en pleine ville, à la campagne, au pied d’une cascade perdue dans une forêt bien de chez nous. Dans le cadre d’ateliers, avec cérémonie ritualisée à la clé et offres de « voyages initiatiques » dans un lointain pays, caractérisés par des séjours à la dure ou dans des centres tout confort. Mieux, des formations de chamans sont organisées, y compris à l’intention d’indigènes incités à renouer avec leur passé et leurs traditions perdues, par des occidentaux se disant « missionnés » ou avertis en la matière.
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La fièvre de l’ayahuasca
France Inter a consacré son émission « La tête au carré », du 10 octobre 2013, au tourisme chamanique. Étaient invités Jean-Loup Amselle (Jean-Loup Amselle est anthropologue et ethnologue Directeur d’études à l’EHESS et rédacteur en chef des Cahiers d’études africaines.) qui vient de publier Psychotropiques. La fièvre de l’ayahuasca en forêt amazonienne et Vincent Ravalec, auteur et réalisateur, qui a témoigné dans deux ouvrages[1] de son expérience chamanique.
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Centre Takiwasi
Dans le cadre du magazine Complément d’Enquête de France 2, qui comportait plusieurs reportages sur le thème des addictions, l’un d’eux a été tourné dans le centre Takiwasi. Situé au Pérou dans la forêt amazonienne, ce centre est dirigé par un français, le Dr Jacques Mabit.
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Pérou / Le business florissant du tourisme spirituel
L’ascension du tourisme spirituel au Pérou fait la fortune de certains et le bonheur des autres. L’ayahuasca, enregistrée depuis 2005 au registre des stupéfiants, est au cœur de cet engouement. Des occidentaux sont prêts à parcourir des milliers de kilomètres pour la consommer afin de vivre l’« expérience ultime ».
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