#8mars : N’oublions pas que les femmes sont les premières victimes des sectes, agissons

À l’occasion de la Journée Internationale des Droits des Femmes, l’Union Nationale des Associations de Défense des Familles et de l’Individu (UNADFI) en appelle à une prise de conscience générale afin d’entraver la capacité de nuire des mouvements sectaires dont les femmes sont souvent les premières cibles.

Forte de 40 ans d’engagement, l’UNADFI et son réseau associatif dénoncent les sévices infligés aux femmes sous l’emprise des groupes sectaires et de leurs leaders. Ces femmes subissent des violations graves de leur intégrité et de leur dignité, avec un contrôle sur leur corps, leur sexualité, leur maternité et parfois même sur leurs enfants.

Maltraitées, humiliées, utilisées, et parfois même violentées ou violées, les femmes qui parviennent à quitter ces mouvements totalitaires doivent encore lutter pour retrouver leur identité et leur dignité bafouées.

Souvent considérées comme des proies consentantes, ces femmes sont comme ces femmes battues qui ne partent pas parce qu’elles sont sous emprise et ont été isolées. Ces femmes sont comme ces femmes violées qui ne portent pas plaintes parce qu’elles ont peur d’être jugées et déconsidérées par un système qui a encore des difficultés à les voir comme des victimes à part entière.

L’UNADFI et son réseau les accompagnent dans ce processus de reconstruction, offrant un soutien crucial aux victimes et à leurs familles.

Pourtant, les sectes continuent de se mondialiser, souvent dans l’indifférence des autorités publiques à travers le monde face aux violations, parfois criminelles, des droits humains, en acceptant des atteintes à la personne au nom du respect de la liberté de croyance. Cette indifférence peut être assimilée à une acceptation de ces actes insupportables. C’est ainsi que les mouvements sectaires l’entendent. Par des procédures « bâillon », ils tentent de faire taire celles et ceux qui défendent leurs victimes.

Il est temps de bouger. Il est temps que ces femmes soient entendues. Il est temps de condamner les abus commis au sein des mouvements sectaires. 

L’Unadfi lance un appel pressant aux législateurs européens et nationaux : il faut investir sans réserve dans la lutte contre les agissements sectaires et mettre fin à toute forme de dérives.

Au nom de ces femmes qui sacrifient une partie de leur vie, ou parfois toute une vie, à ces organisations totalitaires, regardons ensemble dans leur direction, tendons-leur la main et montrons-leur concrètement qu’elles ne sont pas seules.

Le Sénat aurait-il cédé à la pression

Les principales associations qui œuvrent pour lutter contre les dérives sectaires et venir en aide aux victimes étaient optimistes quand elles ont pris connaissance du projet de loi qui a été étudié par le Sénat, en décembre dernier. Aujourd’hui, face à un texte vidé de sa substantifique moelle, elles sont plus qu’inquiètes.

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Une nouvelle stratégie de lutte contre les dérives sectaires

La secrétaire d’Etat Sabrina Agresti-Roubache a présenté, ce mercredi 15 novembre, la stratégie nationale pour lutter contre les dérives sectaires. Son projet de loi vise à instaurer de nouveaux délits qui prennent en compte la mutation du phénomène sectaire.

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Dérives sectaires dans le Var et les Alpes-Maritimes

Magie noire, sorcellerie, pseudo-médecines… Dans le Var et dans les Alpes maritimes, ces « croyances » semblent attirer de plus en plus d’adeptes. Ce qui inquiète fortement plusieurs associations qui, derrière les rituels, traquent les théories complotistes et les dérives sectaires. C’est ce que révèle une enquête réalisée par Var Matin.

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Catherine Katz élue présidente de l’Unadfi 

Elue mi-mai à la tête de l’Unadfi, Catherine Katz, ancienne présidente de la Cour d’Assises de Paris, est déjà connue pour son implication sur le sujet sectaire. En effet, au cours de sa carrière, la magistrate a été durant trois ans Secrétaire générale de la mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes). A la retraite depuis 2020, elle reprend du service sur un sujet qu’elle connaît bien et dont elle s’est entretenue pour La Nouvelle République des Pyrénées.

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