Manque de moyens pour les acteurs de l’aide aux victimes de sectes

Tandis que les mouvements sectaires prolifèrent, profitant de la crise sanitaire et des angoisses qu’elle génère, la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) n’a jamais été aussi fragile et les associations d’aide aux victimes d’emprise sectaire souffrent d’un manque de soutien de l’État. Le journal Marianne s’est penché sur cette question dans un dossier de juillet 2020, « Champ libre pour les sectes ? ». Lire la suite

Miviludes : décret du 15 juillet 2020

Communiqué de presse du 17 juillet 2020

En octobre dernier, l’Unadfi s’interrogeait sur le devenir de la Miviludes et sur la détermination du gouvernement à lutter contre les dérives sectaires. Un décret du 15 juillet 2020[1] instituant la pérennité de la Mission interministériel de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) et son fonctionnement, et le compte-rendu du Conseil des ministres du même jour apportent des réponses.

L’Unadfi prend notamment acte :

  • Du maintien de la Miviludes,
  • Du rattachement de la Miviludes, au sein du ministère de l’Intérieur, au Comité interministériel de la prévention de la délinquance et de la radicalisation sous l’autorité de son secrétaire général (SG-CIPDR),
  • De l’abrogation des articles 3 et 4 de la version initiale du décret[2]. Disparaissent avec eux le président, le secrétariat général de la Miviludes ainsi que son comité exécutif. La présidence de la Miviludes est désormais assurée par le secrétaire général du CIPDR. Les conseillers de la mission ne seront plus nommés par arrêté ministériel.

L’Unadfi note par ailleurs que le gouvernement compte sur cette nouvelle organisation pour apporter une plus grande efficacité dans le soutien aux associations spécialisées et à la recherche dans ces domaines et elle s’en félicite.

Depuis plus de 40 ans, l’Unadfi fonde son expertise sur son réseau national et sur son travail d’observation et d’analyse du phénomène sectaire. Elle vient de se réorganiser afin de consacrer à ses missions une place plus visible à travers son centre d’observation et d’analyse de la radicalisation et de l’emprise sectaire (Coares) et en mettant en place une activité de formation. Mais n’oubliant pas son objet premier, à savoir l’accueil, le soutien et l’accompagnement des victimes et de leurs familles, l’Unadfi demeure plus que jamais à leurs côtés à travers l’action des Adfi.

En matière de dérives sectaires, la crise de la Covid-19 a montré la nécessaire vigilance des acteurs de la prévention, pouvoirs publics comme associations. La mutualisation de leurs domaines de compétence et d’action, de leur détermination et de leur volonté affichée de protéger nos concitoyens de la dangerosité sectaire est essentielle.

L’Unadfi est prête et plus que jamais déterminée à contribuer à cette mission.

[1]. Décret 2020-867

[2]. Décret 2002-1392 du 28 novembre 2002

Contact : 01.34.00.14.58 / documentation@unadfi.org

Kuvera : une arnaque sur fond d’emprise ?

L’hebdomadaire Marianne a enquêté sur Kuvera, une société américaine qui distribue conseils et outils aux débutants en bourse. Basée sur une un système de Ponzi1 , cette société attire des jeunes souhaitant gagner de l’argent. La Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (MIVILUDES) a reçu une dizaine de signalements sur cette société les proches de victimes constatent une emprise similaire à celle des mouvements sectaires. Lire la suite

La Scientologie poursuit son implantation en Ile-de-France

En 2017, l’organisation a acquis un bâtiment à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) pour la somme de 33 millions d’euros afin d’y construire son siège français. Inquiet de l’installation du groupe sur son territoire, la municipalité tente depuis d’entraver l’aménagement du bâtiment. Mais dans une décision du 23 mars 2020, le Conseil d’État a suspendu l’arrêté municipal refusant à la Scientologie les travaux d’aménagement. Lire la suite

Vers une interdiction ?

La député Laurence Vanceunebrock a déposé une proposition de loi ayant pour but d’interdire les pratiques notamment religieuses qui prétendent modifier l’orientation sexuelle ou le genre d’une personne. Le but de cette loi est la protection des victimes de ces thérapies.

La parlementaire s’est saisie du sujet en 2017 et a pu constater que le phénomène était bien présent dans l’hexagone. Elle a constaté la part importante des mouvements religieux dans ces thérapies mais aussi des thérapies pseudomédicales. Pour l’instant la loi n’est pas encore inscrite à l’ordre du jour de l’Assemblée Nationale mais la députée se montre optimiste quant à l’accélération de la procédure.

(Source : France Info, 03.06.2020)

Retour à l’école et dérives sectaires

À l’heure du déconfinement et de la réouverture des établissements scolaires, le ministère de l’Éducation nationale a publié plusieurs fiches thématiques afin d’aider le personnel scolaire et les enseignants à encadrer le retour des élèves. Parmi celles-ci, la  fiche Covid-19 et risque de dérives sectaires1 alerte sur la vulnérabilité des enfants face à la pandémie et les potentiels risques sectaires. Cette fiche a attiré quelques critiques notamment sur le fait que la gestion de crise du gouvernement ne semble pas pouvoir être remise en cause. Lire la suite

Hors-série Actualités de l’Unadfi N°1 // Spécial Covid-19

Nous l’avons relayé à de nombreuses reprises : les crises, qu’elles soient sanitaires, humanitaires, économiques ou autre, ouvrent grand les portes aux propositions inconséquentes de tous horizons sectaires. L’épidémie particulièrement violente du covid-19, pour laquelle chacun craint pour sa vie et celle de ses proches, nous en donne encore une sombre illustration que nous avons tenté de relayer dans ce numéro hors-série des Actualités de l’Unadfi. Lire la suite

Précisions sur l’avenir de la Miviludes

Dans une réponse publiée au journal officiel du Sénat le 12 mars 20201, le ministère de l’Intérieur a apporté des éclaircissements sur la continuité du travail de la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (MIVILUDES) depuis son rattachement au Comité interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation (CIPDR). Lire la suite

Questionnement autour des archives de la mission

Un article de Marianne du 13 décembre 2019 a créé la stupeur en annonçant notamment que les archives, datant de plus de 20 ans, de la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires(MIVILUDES) pourraient être détruites à la suite de son rattachement au ministère de l’Intérieur. Lire la suite