Les « autres médecines » avec discernement

De plus en plus de malades « et de bien-portants » recourent aux médecines dites alternatives telles la naturopathie, la kinésiologie, l’auriculothérapie…

Ces disciplines seraient au moins 400 en France d’après la MIVILUDES. Georges Fenech, son président, précise comment procéder pour savoir si une pratique présente un risque sectaire. Il est ainsi recommandé de s’assurer que le psychothérapeute consulté figure bien dans un registre départemental sur lequel ne sont inscrits que les psychothérapeutes reconnus. Ensuite, il faut repérer si le thérapeute ne tient pas un discours anti-médecine conventionnelle et s’il ne présente pas son traitement comme une médecine de substitution. Enfin, il faut réagir si les tarifs sont excessifs. « Lorsque chaque nouvelle consultation est plus chère que la précédente ou quand le thérapeute propose des stages ou des cures à plus de 1.000 euros, il faut se méfier », conseille Georges Fenech.

Rappelons que le ministère de la santé a mis en place un groupe d’appui technique en février 2009, composé de 30 personnalités de diverses institutions, « il est chargé de recenser, d’identifier et d’évaluer les pratiques pour ensuite informer le public ».

Source : Direction Générale de la Santé & Interview de Georges Fenech repris par le site internet destinationsante.com, 02.02.2011

Dossier réalisé par le Direction générale de la Santé consultable en ligne.

 

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Vu à la télévision :  » Le jeûne, une nouvelle thérapie ?  » ?

Les deux réalisateurs partent du postulat que les maladies se multiplient dans les pays occidentaux, et que le recours aux médicaments devient automatique. Ils explorent une alternative aux médicaments : le jeûne. Ils expliquent avoir voulu donner une réponse à une kyrielle de questions sur la pratique du jeûne. Dans quelle mesure cette méthode est-elle efficace ? L’a-t-on étudiée scientifiquement ? Le corps possédant des mécanismes de défense, n’existe-t-il pas une méthode pour les mettre en œuvre et les stimuler automatiquement ?
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Vraies recherches pour faux souvenirs

Des recherches menées par Steve Ramirez et Xu Liu, du Laboratoire Howard Hughes Medical Institute (HHMI) du MIT (Massachusetts Institute of Technology) à Boston, ont quasiment apporté la preuve que l’implantation de faux-souvenirs dans le cerveau est possible. Cette capacité du cerveau « à mémoriser » des faux souvenirs était jusque-là niée par des thérapeutes et certains mouvements, mais surtout ignorée lors de procès où ce phénomène était abordé.
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Pratiques de purification et emprise groupale

Le fait que de très nombreux groupes d’embrigadement développent des discours sur la souillure et prescrivent des pratiques de purification, amène à se poser plusieurs questions. D’abord sur l’écho rencontré chez les adeptes : ces préoccupations sont elles insolites ou au contraire bien ancrées dans la culture contemporaine ? Et si oui, dans quels registres se déclinent-elles ? D’autre part, de quelles façons, le thème de la souillure et les pratiques de purification peuvent-ils être exploités pour renforcer l’emprise d’un dirigeant et d’un groupe sur un individu ? Enfin, quels sont les effets des pratiques de purification sur les individus et les groupes et quel genre de risques peuvent survenir quand les pratiques de purification prennent le pas sur toute autre considération. Jusqu’où peut mener un souci de purification poussé à ses limites les plus extrêmes ?

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Belgique : Institut de Sophia Analyse

Les principaux animateurs de l’Institut de Sophia Analyse ont été condamnés par le Tribunal correctionnel de Bruxelles pour participation à une association de malfaiteurs, faux et usage de faux. Les deux principaux prévenus, qui ont détourné 1,34 millions d’euros à leur profit, ont écopé de peines de prison et d’amendes s’élevant à 11 000 et 19.250 € et se sont vus confisquer 127 000 € sur leur patrimoine.
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Lobbying de la CCDH auprès des parlementaires

Le 16 septembre 2008, le député Claude Bartelone a attiré l’attention de Mme la ministre de la Santé, de la Jeunesse, des Sports et de la Vie associative « sur la campagne de lobbying contre les internements psychiatriques » menée auprès des parlementaires par la commission des citoyens pour les droits de l’homme (CCDH).
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Que sait-on de la kinésiologie ?

La kinésiologie est une technique psycho-corporelle développée dans les années 60 aux Etats Unis. Son initiateur est un chiropracteur, Georges Goodheart qui, s’inspirant de la médecine chinoise et de la théorie des méridiens corporels (utilisés notamment dans l’acupuncture). Il met au point un test musculaire dont le but est de communiquer avec notre corps et nos émotions.

Selon lui, il existe des liens physiques mais également énergétiques entre les muscles, les organes et les méridiens. Tout dysfonctionnement est accompagné par une faiblesse musculaire spécifique, qui permet le diagnostic de maladies par des tests musculaires. Le test musculaire permet de mettre à jour le déséquilibre
énergétique et c’est sur ce déséquilibre que le kinésiologue travaille.

Cette théorie sera par la suite reprise et développée par d’autres praticiens et aboutira à trois formes spécifiques de la kinésiologie :

1. Le «Touch for Health» ou «Santé par le Toucher», développé par John Tie, élève de Goodheart, ouvre la kinésiologie à de nouvelles applications.
 » Certains muscles seraient en correspondance avec des organes précis, qui eux-mêmes, sont en relation avec des méridiens d’acupuncture. C’est ainsi qu’un grand nombre de problèmes médicaux pourraient être traités, tels que des syndromes douloureux, en particulier la migraine, des affections vertébrales, des blocages, des troubles digestifs, gynécologiques, allergiques « .
_ La kinésiologie ne se contente plus de diagnostiquer le trouble mais permet également de le traiter.

2. Le «Brain Gym» ou «Edu-kinésiologie», mis au point par Paul Dennison, se présente comme une méthode éducative qui consiste à améliorer la communication entre les deux hémisphères cérébraux grâce à des exercices corporels spécifiques.
_ « Etude du système musculaire et de sa relation avec un apprentissage mettant en jeu le cerveau dans sa globalité ».
_ Cette méthode est particulièrement destinée aux enfants, notamment dans le traitement de troubles comme la dyslexie, trouble de l’écriture, de la mémoire, difficultés scolaires…

3. Le « trois en un » ou « One brain » qui oriente la pratique de la kinésiologie vers le domaine psychique, son but étant la levée des blocages émotionnels de l’individu qui s’inscrivent dans le corps, notamment sous forme de stress.

Le statut du kinésiologue

Le kinésiologue se défend de pratiquer des actes médicaux, il prétend être seulement un « facilitateur » qui interroge le corps et qui rétablit les circuits énergétiques perturbés, ce qui permet au patient de renouer le dialogue avec son corps, le pouvoir serait ainsi restitué à la personne.

Dans un document interne, à l’usage des kinésiologues « la place du kinésiologue en France, et face aux administrations, aux organismes officiels et au public », s’inscrit une volonté affichée de cacher le terme de kinésiologue et de les présenter comme des éducateurs, et la kinésiologie comme une méthode d’apprentissage (apprendre grâce au test musculaire) et non comme une méthode de soin.

Pourtant, dans les faits, la kinésiologie s’apparente à une méthode de guérison énergétique. Si le but au départ était d’aider le praticien à émettre un diagnostic, elle est devenue par la suite une technique à visée holistique, visant également la guérison physique, psychique et énergétique.

Dans le livre « Toute la kinésiologie »Toute la kinésiologie, le corps au service de votre santé, Freddy Ptschka, le Souffle d’Or, 1990, 201 p.]], on peut lire :

« Cancer : Miriam vient me voir avec un diagnostic de tumeur au cerveau. A cause de sa santé délicate nous dûmes effectuer les procédures d’équilibrage énergétique lentement, et les corrections des allergies prirent 5 séances. Dans les deux semaines qui suivirent la fin de ce processus, les radios ne montraient plus aucune évidence de la tumeur (…). »

Les cancers sont présentés comme des réactions allergiques à une substance déterminée. L’allergie étant une « perturbation énergétique » qu’il est possible de corriger jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de réaction allergique. Le corps mettant en oeuvre ses propres forces d’auto-guérison.

Formation et champs d’application

La kinésiologie dépasse largement son cadre d’origine, ses applications semblent innombrables : boulimie, dyslexie, difficulté d’apprentissage, développement personnel, gestion du stress, dépendance (alcool, drogue), problèmes relationnels, fatigue, migraines, douleurs de dos, problèmes ORL, nutrition, allergies, dentisterie, sport, musique, dessin, langues, pour ne pas tous les citer…

Comment s’y retrouver car il existe désormais toutes sortes de kinésiologies appliquées à toutes sortes de domaines. Les écoles proposent des spécialités :
 

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Je croyais trouver de l’aide…

La jeune femme qui raconte ici son expérience est venue trouver l’ADFI dans un but de prévention, pour mettre en garde contre une fausse thérapie.
Son témoignage nous permet, une fois encore, de souligner l’importance de prendre des précautions avant de s’engager dans une thérapie. Les familles, si éprouvées et impuissantes face à la mise sous emprise d’un de leurs proches, trouveront dans cet exemple la confirmation qu’elles ont raison de garder toujours le contact, dans l’attente d’une prise de conscience au cours de laquelle leur présence et leur soutien seront précieux.
Ce témoignage a également été recueilli par un journaliste de la Tribune de la Santé.

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