Les thérapies alternatives évaluées par deux chercheurs

L’OMS en recense 400, 40% des français y ont recours. Alors que les médecines douces suscitent de plus en plus d’intérêt, deux chercheurs ont passé en revue des milliers de publications scientifiques concernant les thérapies non conventionnelles : le professeur Edzard Ernst qui a occupé jusqu’en 2011, à l’université d’Exeter, la première chaire de médecine alternative créée au monde et Simon Singh, titulaire d’un doctorat en physique des particules. Ils sont arrivés à la conclusion qu’elles étaient (presque) toutes inutiles. Ils ont fait paraître les résultats de leurs recherches dans un livre intitulé Médecines douces : info ou intox ?
 

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Australie / Collège de Médecine Universelle

En Australie, Serge Benhyon, guérisseur new age, dirige le Collège de Médecine Universelle où il enseigne le massage « ésotérique » des seins et des ovaires. Il est mis en examen pour avoir transgressé la loi sur les oeuvres de bienfaisance. Il aurait recueilli plus d’un demi-million de dollars auprès de donateurs grâce à une licence d’organisme de bienfaisance accordée par le gouvernement en juillet 2012 et aujourd’hui remise en cause.
 

Cet ancien entraîneur de tennis, prétendu réincarnation de Léonard de Vinci, n’ayant suivi aucune formation médicale, enseigne depuis 1999 la « médecine universelle », médecine dont il serait l’inventeur.
 

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La pratique de la kinésiologie à Orléans

Depuis plusieurs années, la kinésiologie, inventée par un chiropracteur américain dans les années 1960 et apparue en France 20 ans plus tard, fait l’objet de critique. Ses partisans sont notamment accusés de prôner la rupture avec la médecine conventionnelle au profit de thérapies non médicamenteuses.
 

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Une sœur contre les pseudo-thérapies religieuses

Pour la sœur Ancilla, théologienne experte en pratistique (étude des pères de l’église), professeur à l’université dominicaine en ligne Domuni, entendre que « Dieu a changé » que désormais l’Esprit Saint accorde des guérisons via des techniques « psy » n’est pas concevable : « Ca voudrait dire que j’ai consacré 47 ans de ma vie à prier pour des prunes. Pour m’entendre dire qu’on guérit – à la demande – grâce à des pseudo-thérapies, par l’opération du Saint Esprit. En sautant les étapes de la vie spirituelle ? »
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Editorial

De plus en plus de groupes sectaires, quelle que soit leur doctrine d’origine, ont des prétentions à guérir par des moyens autres que ceux proposés par la médecine scientifique. Les victimes sont celles de sectes caractérisées mais aussi de guérisseurs bien intentionnés, de médecins et de paramédicaux abusés notamment par le courant New Age, d’escrocs et de charlatans pas forcément sectaires, du moins pas encore, tout ce monde pratiquant des soins dits « alternatifs » ou « parallèles » qu’il s’agisse de maux de nature somatique ou psychologique. Il faut, en outre, noter que le discours de ces guérisseurs de tout poil revendique des traditions présentées comme ancestrales, traditionnelles, donc qui ont fait leur preuve. Ce discours souvent habillé d’un vocabulaire pseudo-scientifique, s’adresse en priorité aux souffrants de maladies graves que la médecine scientifique a encore du mal à guérir complètement, mais aussi à tous ceux qui voudraient tout simplement être mieux dans leur peau et obtenir plus de performances dans leur vie. Si vous n’obtenez pas le résultat promis, souvent à prix fort, ce n’est pas la compétence du « guérisseur » qui est en cause, c’est votre « manque de foi » …

On pourrait juger paradoxal qu’à une époque où la médecine au cours du vingtième siècle a réalisé de tels progrès et est parvenue à des résultats incontestables (même si certains aspects peuvent être remis en question), l’attrait de nos contemporains pour ces soins émanant de l’irrationnel, de l’ésotérisme, de la pensée magique soit grandissant.

Les causes de l’adhésion à ce discours et à ces pratiques sont multiples. Elles ont été bien étudiées dans l’ouvrage d’Anne Fournier et Michel Monroy « La dérive sectaire » (chp. 5), auquel nous renvoyons le lecteur de Bulles.

Le présent numéro a voulu rendre compte du lien existant entre emprise sectaire et soins inefficaces, voire dangereux.

L’UNADFI, profitant de la publication de ce numéro, émet le souhait que les pouvoirs publics en charge de la santé des citoyens, prennent conscience du danger que représentent les méthodes et pratiques ici dénoncées et qu’ils mettent en oeuvre une action pédagogique salutaire de mise en garde