Education aux médias et à l’information

Depuis juillet 2013, l’éducation aux médias et à l’information (EMI) est intégrée dans le code d’éducation. L’article L111-2 stipule que la formation scolaire doit développer « les connaissances, les compétences et la culture nécessaires à l’exercice de la citoyenneté dans la société contemporaine de l’information et de la communication. » l’EMI enseignée aux plus jeunes doit ainsi leur permettre d’utiliser les médias et l’information avec discernement tant pour un usage personnel que dans un futur cadre professionnel.

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Le journaliste Thomas Huchon invité par l’Adfi Aube et l’Upop

Invité à l’initiative de l’Adfi Aube et de l’Université Populaire de l’Aube fin novembre, le journaliste Thomas Huchon est intervenu sur le complotisme lors d’une conférence donnée à la Maison du patrimoine de St Julien les Villas.

Thomas Huchon a expliqué les mécanismes du complotisme et le rôle des réseaux sociaux dans la propagation des théories conspirationnistes.

Interrogé sur les prochaines élections présidentielles, il a pointé trois risques majeurs induis par le complotisme : l’apparition d’un nouveau candidat 100% complotiste, l’utilisation d’arguments complotistes par des candidats et « l’émergence en permanence de fausses informations qui vont créer un débat dans lequel on ne peut pas discuter. »

Une vingtaine d’antivax s’étaient réunis à l’extérieur du bâtiment pour manifester leur opposition à la vaccination. Certains d’entre eux sont entrés pour tenter de monopoliser la parole au moment des questions, dont une représentante de Réinfo Covid, se présentant comme juriste bac +9, et un pharmacien. 

(Source : L’Est Eclair, 05.12.2021)

Le fact-checking est-il utile ?

Face à l’avalanche de fake news qui se répandent sur internet depuis le début de la pandémie, de nombreuses rédactions se sont lancées dans la vérification des faits (fact-checking) pour les contrecarrer.

Si le fact-checking fait hésiter à partager une fausse information, cela n’aura cependant pas « d’incidence sur l’impression globale du sujet » explique Emeric Henry, professeur associé au Département d’économie de Sciences Po. Ainsi on peut corriger une information ponctuelle prouvant qu’un accident de vaccination est faux, sans modifier l’impression globale du public réticent au vaccin contre la Covid-19.

La vérification des faits comporte aussi le risque d’attirer l’attention sur l’information que l’on veut contrer et d’augmenter son audience.

Atteindre sa cible dans le fact-checking est très difficile, car ceux qui partagent de fausses informations ne s’intéressent qu’à celles qui vont dans le sens de leurs croyances et confortent leur opinion. C’est ce que déplorait déjà Caitlin Dewey, la spécialiste des Hoax du Washington Post, en 2014. Cependant, pour le journaliste William Audureau, le fact-checking aide ceux qui font encore confiance à la presse.

Les spécialistes du fack-checking ont cependant constaté que le manque d’efficacité du procédé pourrait tenir au format utilisé pour exposer les faits corrigés. Il semblerait que le format vidéo soit plus efficace pour convaincre quelqu’un, en particulier lorsque les gens confrontent leurs idées. Dan Sperber et Hugo Mercier, chercheurs en psychologie cognitive, ont montré que la capacité à raisonner est meilleure dans le cadre d’un dialogue que d’articles qui seraient donc moins efficaces.

Par ailleurs, le fack-checking ne se prête pas à certains exercices comme la vérification de faits en temps réel comme lors de débats sur les chaînes de télévision, BFMTV ou LCI. Le fact-checking demande de l’approfondissement et ne doit surtout pas tomber dans l’approximation. Les « fact-checkeurs doivent se concentrer sur des sujets vérifiables le plus objectivement possible » explique Emeric Henry.

Un autre obstacle de taille, pour les fact-checkeurs est Facebook, l’un des principaux canaux de diffusion de fausses informations. Si des partenariats ont été noués entre Facebook et des médias comme les Décodeurs du Monde ou Factuel de l’AFP, on ignore leur impact sur un réseau social où les fausses informations circulent six fois plus vite que les vraies. Pour une société comme Facebook, dont le modèle économique repose sur le nombre d’engagements sur une publication, c’est-à-dire de like, partages, et commentaires, il n’est guère intéressant de freiner leur propagation.  (Source : L’Express, 25.11.2021)

De mauvaises influences

Surfant sur la crise sanitaire, des influenceurs relaient sur différents réseaux sociaux des théories mensongères et dangereuses sur les vaccins et les différents aménagements sanitaires permettant de lutter contre l’épidémie. Ils touchent bien souvent un jeune public et il semble que les différents médias sociaux peinent à prendre des sanctions. Lire la suite

Promotion scientologue sur TikTok

Sur TikTok une utilisatrice Canadienne a posté une vidéo où elle est en train de remplir le questionnaire du test d’introduction à la Scientologie. La vidéo est devenue virale et avait été visionnée plus de 2,5 millions de fois à la fin septembre 2021. L’organisation assure que cette promotion a poussé des centaines personnes à rejoindre ses rangs. Lire la suite

Le financement de la désinformation en ligne

Au début du mois de septembre 2021, France 2 a diffusé « Fake news, la machine à fric », un documentaire sur les circuits financiers permettant aux producteurs de désinformation de prospérer notamment grâce à la publicité. Des entreprises, associations ou plateformes sur le web peuvent contribuer, parfois contre leur gré, au développement de ces fake news. Lire la suite