Une vie sous contrainte

Dans son article « Incursion dans le monde de l’Opus Dei », Radio Canada publie un témoignage montrant le contrôle abusif de l’organisation sur les individus. Un homme ayant vécu trente ans au sein de l’organisation admet être aujourd’hui victime de paranoïa et de peur irrationnelle..

Le témoin, Vincent Durocher s’est engagé en tant que numéraire à savoir qu’il a fait les mêmes vœux qu’un prêtre (pauvreté, chasteté, célibat). Pourtant dans le groupe la majorité des membres sont mariés et ont des enfants et rien ne laisse penser qu’ils sont membres de l’Opus Dei. Vincent Durocher a vécu dans des maisons de l’Opus Deï avec d’autres membres et l’intégralité de leur salaire est versé à l’organisation. Ils sont encouragés à respecter un plan de vie quotidien comprenant de nombreuses dévotions.

Pour Vincent Durocher, le sentiment de piège est profond. L’organisation ne lui a pas tout dit sur ses réelles intentions notamment sur les exigences financières et le fait de devoir consacrer une grande partie de sa vie au mouvement. Il faut être disponible pour le groupe : formations spirituelles, cercles de discussion. Le programme complet épuise les adeptes. Leur vie entière est contrôlée par l’organisation, les déplacements sont surveillés et les livres, le cinéma, le théâtre et d’autres loisirs sont proscrits. Une véritable emprise s’exerce au sein du groupe sur les individus.

Radio Canada a aussi donné la parole à un ex-adepte qui a dirigé plusieurs centres de l’organisation. Il confirme les pressions et une recherche de la perfection. Il reconnaît que de nombreux numéraires sont sous antidépresseurs souvent parce qu’ils ont l’impression de ne jamais atteindre la perfection, la sainteté. Les personnes souffrantes sont souvent orientées vers des médecins membres de l’organisation. Au sein du groupe, il est conseillé aux numéraires de se confier même sur leurs secrets les plus intimes à leur guide spirituel. Pour d’anciens membres, ces confidences entrent dans le cadre d’une volonté de contrôle. De plus, les supérieurs s’échangent les informations sur les fidèles, il n’y a aucune confidentialité.

L’Opus Dei est un mouvement qui dans de nombreux pays a une grande influence et n’hésite pas à répandre ses idées anti-avortement, contre le mariage pour tous ou l’aide médicale à mourir.  Certains estiment le nombre de membres dans le monde à plus de 90 000.  (Source : Radio Canada, 04.11.2021)

J’ai passé mon enfance dans une secte religieuse – Le Speech de Joseph

Séquestrations, tortures, violences sexuelles, c’est ce qu’a vécu Joseph, membre de la communauté de Malrevers (43) jusqu’à ses quatorze ans.

18 ans après avoir quitté le groupe, il témoigne de son enfance coupée du monde, faite de brimades et de maltraitances pour lesquelles il vient de porter plainte.

Jusqu’en sixième il n’avait jamais quitté la communauté qui fonctionne en autarcie et dont les membres se marient entre eux. Proche de la Famille, une communauté restée secrète jusqu’à récemment, elle s’en différencie par la façon d’élever les enfants qui sont soustraits à leurs parents dès la naissance et élevés en commun. L’amour filial est prohibé et les discussions sur l’amour et la sexualité sont inexistantes.

Les enfants dormaient en dortoir, surveillés par un adulte appelé le « passeur » qui les réveillait parfois brutalement en touchant leur entrejambe pour vérifier s’ils n’avaient pas eu de pensées « impures » durant la nuit.

L’enseignement était délivré au sein de la communauté jusqu’au CM2. Là aussi chaque faute de comportement était sanctionnée par des coups, les punitions allant crescendo avec l’âge. Finalement, Joseph connaîtra des semaines de séquestration dans une cave dont il ne sortait que le soir pour dormir.

Joseph raconte comment il a été corrigé pour avoir chahuté avec son cousin Daniel. Emmené dans une cave, il est injurié, frappé et violé avec un bâton en punition d’un comportement jugé comme « homosexuel » par Joël Fert, le dirigeant du groupe.

En 2003, des traces de coups découverts sur son cousin, scolarisé dans un collège, amènent l’ouverture d’une enquête. À la suite de cela Joseph et sa famille seront chassés de la communauté pour cacher les maltraitances qui lui avaient été infligées ainsi qu’à son frère par le leader du groupe.
Celui-ci sera condamné en 2008 à un an de prison dont dix mois avec sursis pour violences sur mineurs.

En 2019, c’est une visite à l’improviste dans la communauté qui lui fera prendre conscience de la nécessité de porter plainte afin que ses membres réalisent la gravité de ce qu’ils ont fait.  

(Source : Facebook, Konbini, 31.10.2021)

Pour en savoir davantage sur cette affaire lire sur le site de l’Unadfi :  https://unadfi.eldapps.com/mot-clef/communaute-de-malrevers/

Voir la vidéo : https://www.facebook.com/watch/?v=866768784008827&t=0  

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