Le décret sur le déréférencement des sites(1) faisant l’apologie du terrorisme ou diffusant des images à caractère pédopornographiques sur les moteurs de recherches est paru au Journal officiel le 5 mars 2015, complétant le dispositif de blocage de sites déjà en vigueur.
France
Caractériser un abus de faiblesse
L’abus frauduleux de l’état de faiblesse est un fait de société de plus en plus médiatisé – le dossier de l’affaire Bettencout en est le plus célèbre exemple. Il se définit légalement comme le fait de profiter de la particulière vulnérabilité d’une personne afin de la conduire à faire des actes ou s’abstenir de faire des actes, ayant des conséquences particulièrement préjudiciables pour cette même personne. Il est réprimé par l’article 223-15-2 du Code pénal et puni de trois ans d’emprisonnement et de 375 000 euros d’amende.
Brûlée lors d’un désenvoutement
À Rennes (35), deux hommes et deux femmes ont été interpellés et mis en examen pour « violences volontaires en réunions » après avoir infligé à une jeune fille des brûlures et des incisions sur la peau dans le cadre d’une séance de désenvoutement.
Le patrimoine immobilier de la Scientologie
Le documentaire Going Clear(1) révèle l’étendue du patrimoine immobilier de la Scientologie qui se compterait en milliers d’immeubles. Entre 2006 et 2011, l’organisation s’est offert 62 propriétés sur le territoire américain. Elle tirerait de ces acquisitions une visibilité remarquable, lui facilitant le recrutement de nouveaux adeptes.
Sous l’influence d’un gourou, un père néglige ses enfants
Un homme de 66 ans a comparu au tribunal correctionnel de Vannes pour manquement à ses obligations légales de père. Le parquet a relevé qu’en plus d’avoir déscolarisé ses enfants, ce père avait interdit leur prise en charge thérapeutique même en cas d’accident. Pour ses proches, il aurait brutalement changé sous l’influence d’un homme désigné comme un gourou, appelé le « grand monarque » ou « le pape ».
Zeus sous les verrous
Un septuagénaire de Gujan-Mestras (33) a été mis en examen pour viols et abus de faiblesse. Depuis plusieurs années, il abusait de femmes sur lesquelles il exerçait son emprise. Les investigations ont démarré suite à un signalement à la Miviludes (Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires). Le procureur de la République de Bordeaux a saisi l’Office central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP).
Prévenir la radicalisation et accompagner les familles
Le phénomène de radicalisation est devenu une préoccupation nationale qui concerne également l’UNADFI. Les techniques de manipulation mentale utilisées par les organisations jihadistes sont comparables à celles connues dans le phénomène sectaire.
Catherine Picard, présidente de l’UNADFI, relève que le dénominateur commun est l’emprise mentale qui s’exerce en trois étapes :
– La séduction au travers de propositions adaptées aux aspirations des jeunes de 17 à 25 ans ;
– La destruction des repères des individus avec pour objectif la rupture avec leur environnement et avec le reste du monde ;
– La reconstruction selon les normes des recruteurs.
Démonter les théories du complot
Confrontés aux doutes de leurs élèves, suscités par les différentes théories du complot, deux enseignants de la région parisienne ont décidé d’agir. Conscients que les leçons de morale ne sont pas efficaces, ils ont décidé de partir du discours des élèves et de leur pratique des réseaux sociaux pour décortiquer avec eux nombres de vidéos complotistes.
Une victime de faux souvenirs témoigne
S.B. a été sous l’emprise d’un « humanothérapeute » durant 12 ans. Elle découvrira plus tard qu’il « n’avait rien d’humain, ni de thérapeutique » ; elle lui aura laissé 238.000 euros.
Benoit Yang Ting enfin condamné
Dans son délibéré [vivement attendu par les victimes], la Cour d’appel de Paris a condamné Benoît Yang Ting, poursuivi pour abus de faiblesse, à un an de prison avec sursis et à 50 000 euros d’amende. Son épouse et complice a, quant à elle, été condamnée à six mois de prison avec sursis et à 25 000 euros d’amende. Leurs victimes, Sophie Poirot et Bernard Toucheboeuf, avaient accusé Benoît Yang Ting de les avoir manipulées, leur instillant notamment de faux souvenirs traumatisants.