Préparé depuis la fin de l’année 2019, le rattachement de la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires au sein du ministère de l’Intérieur est entré en vigueur depuis le décret du 15 juillet 2020.1 Lire la suite
France
Manque de moyens pour les acteurs de l’aide aux victimes de sectes
Tandis que les mouvements sectaires prolifèrent, profitant de la crise sanitaire et des angoisses qu’elle génère, la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) n’a jamais été aussi fragile et les associations d’aide aux victimes d’emprise sectaire souffrent d’un manque de soutien de l’État. Le journal Marianne s’est penché sur cette question dans un dossier de juillet 2020, « Champ libre pour les sectes ? ». Lire la suite
Parole à l’ADFI Touraine
Marie-Françoise Bardet, présidente de l’ADFI Touraine, a été interviewée par La Nouvelle République. Elle aborde l’actualité des mouvements sectaires, notamment durant la période de confinement et de déconfinement. Lire la suite
Mise en examen d’un magnétiseur
Un magnétiseur de Tonnay-Boutonne (Charente-Maritime) a été interpellé puis mis en examen suite à une accusation de viol par une victime de 64 ans. Lire la suite
Prison avec sursis pour un magnétiseur-abuseur
Le tribunal correctionnel de Caen (Manche) a condamné un magnétiseur à 9 mois de prison avec sursis. Il est reconnu coupable d’agressions sexuelles sur deux jeunes femmes. Lire la suite
Série d’abus au sein des Foyers de Charité
Après la sortie, en mai 2020 d’un rapport1 accablant sur les agissements du Père Georges Finet, fondateur des Foyers de charité, le mouvement est une nouvelle fois entaché par les dérives de certains de ses dirigeants.
Une gourelle incognito dans la presse ?
Dans son édition du 12 aout 2020, Le Progrès a publié un article sur Eliane Deschamps gourelle du groupe Amour et miséricorde. Elle y est présentée comme une passionnée de tricot mais rien ne laisse présumer de son passé en tant que leader d’un groupe sectaire. Lire la suite
Réaction de l’Unadfi à propos d’Amour et Miséricorde
L’UNADFI a été très étonnée et choquée à la lecture de l’article consacré à « Eliane Deschamps, la passionnée de travaux d’aiguilles »[1], publié dans l’édition du Progrès du 12 août dernier.
En effet, cette personne est renvoyée devant le Tribunal correctionnel pour abus de faiblesse au préjudice des membres du groupe Amour et Miséricorde qu’elle dirige, comme le relatait votre journal le 13 septembre 2019. [2]
L’UNADFI s’inquiète particulièrement du fait que l’article communique clairement le numéro de téléphone de Madame Deschamps, tout en passant sous silence l’existence du groupe de prière créé et animé par elle-même et Daniel Delestrac, alors que l’un et l’autre devaient comparaître devant le Tribunal correctionnel de Dijon les 25 et 26 mars derniers.[3]
L’audience ayant été reportée en raison du confinement, Eliane Deschamps profiterait-elle de ce délai pour « effacer » les années à la tête du groupe et donner d’elle une image de « passionnée de travaux d’aiguilles, tricotant l’hiver, bien au chaud dans la maison et l’été, à l’ombre sous un arbre », ainsi que le relate l’article ?
Les parties civiles au procès, anciens membres du groupe ou familles séparées d’un proche toujours dans le groupe, ont relaté une vie quotidienne dans le groupe bien différente, aux conséquences très lourdes pour certains, qui méritent pour le moins qu’on s’y intéresse.
L’Unadfi souhaite que ce courrier retienne toute l’attention de vos lecteurs et de votre rédaction.
[1] https://www.leprogres.fr/culture-loisirs/2020/08/11/eliane-deschamps-la-passionnee-de-travaux-d-aiguilles
[2] https://www.leprogres.fr/jura-39/2019/09/12/amour-et-misericorde-la-fondatrice-sera-jugee-pour-abus-de-faiblesse
[3] https://www.bienpublic.com/faits-divers-justice/2020/02/21/amour-et-misericorde-la-cheffe-jugee-pour-avoir-abuse-des-adeptes
Miviludes : décret du 15 juillet 2020
Communiqué de presse du 17 juillet 2020
En octobre dernier, l’Unadfi s’interrogeait sur le devenir de la Miviludes et sur la détermination du gouvernement à lutter contre les dérives sectaires. Un décret du 15 juillet 2020[1] instituant la pérennité de la Mission interministériel de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) et son fonctionnement, et le compte-rendu du Conseil des ministres du même jour apportent des réponses.
L’Unadfi prend notamment acte :
- Du maintien de la Miviludes,
- Du rattachement de la Miviludes, au sein du ministère de l’Intérieur, au Comité interministériel de la prévention de la délinquance et de la radicalisation sous l’autorité de son secrétaire général (SG-CIPDR),
- De l’abrogation des articles 3 et 4 de la version initiale du décret[2]. Disparaissent avec eux le président, le secrétariat général de la Miviludes ainsi que son comité exécutif. La présidence de la Miviludes est désormais assurée par le secrétaire général du CIPDR. Les conseillers de la mission ne seront plus nommés par arrêté ministériel.
L’Unadfi note par ailleurs que le gouvernement compte sur cette nouvelle organisation pour apporter une plus grande efficacité dans le soutien aux associations spécialisées et à la recherche dans ces domaines et elle s’en félicite.
Depuis plus de 40 ans, l’Unadfi fonde son expertise sur son réseau national et sur son travail d’observation et d’analyse du phénomène sectaire. Elle vient de se réorganiser afin de consacrer à ses missions une place plus visible à travers son centre d’observation et d’analyse de la radicalisation et de l’emprise sectaire (Coares) et en mettant en place une activité de formation. Mais n’oubliant pas son objet premier, à savoir l’accueil, le soutien et l’accompagnement des victimes et de leurs familles, l’Unadfi demeure plus que jamais à leurs côtés à travers l’action des Adfi.
En matière de dérives sectaires, la crise de la Covid-19 a montré la nécessaire vigilance des acteurs de la prévention, pouvoirs publics comme associations. La mutualisation de leurs domaines de compétence et d’action, de leur détermination et de leur volonté affichée de protéger nos concitoyens de la dangerosité sectaire est essentielle.
L’Unadfi est prête et plus que jamais déterminée à contribuer à cette mission.
[1]. Décret 2020-867
[2]. Décret 2002-1392 du 28 novembre 2002
Contact : 01.34.00.14.58 / documentation@unadfi.org
Pour un encadrement plus strict des PSNC
La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a publié un rapport pointant de nombreux manquements au respect de la réglementation commerciale de praticiens en soins non conventionnels. L’enquête visait principalement à contrôler leur activité commerciale et le respect de leurs obligations notamment en matière d’information sur les tarifs et sur la nature des prestations proposées. Lire la suite