L’Unadfi sur RCF

Marie Drilhon, vice-président de l’Unadfi, est intervenue dans une émission de RCF au côté de Charline Delporte présidente du Centre national d’Accompagnement Familial Face à l’Emprise Sectaire (Caffes). Elles ont abordé différents sujets dont l’emprise mentale, la souffrance des victimes et des proches ainsi que les liens entre dérive sectaire et complotisme.

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CONTRAT D’ENGAGEMENT RÉPUBLICAIN DES ASSOCIATIONS ET FONDATIONS BÉNÉFICIANT DE SUBVENTIONS PUBLIQUES OU D’UN AGREMENT DE L’ÉTAT

L’importance des associations et des fondations dans la vie de la Nation et leur contribution à l’intérêt général justifient que les autorités administratives décident de leur apporter un soutien financier ou matériel. Il en va de même pour les fédérations sportives et les ligues professionnelles. L’administration, qui doit elle-même rendre des comptes aux citoyens, justifier du bon usage des deniers publics et de la reconnaissance qu’elle peut attribuer, est fondée à s’assurer que les organismes bénéficiaires de subventions publiques ou d’un agrément respectent le pacte républicain.

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Communiqué de presse de l’Unadfi du 01.02.2022

Près de 20 ans après les premières plaintes, après 7 ans de parcours judiciaire, le Tribunal correctionnel de Dijon vient de condamner Eliane Deschamps, fondatrice du groupe de prière Amour et Miséricorde, à deux ans de prison aves sursis et 62 000 € de dommages et intérêt. Son bras droit Daniel Delestrac a écopé d’une peine identique.

L’Unadfi, soutien de certaines victimes et de leurs familles depuis de nombreuses années, salue ce verdict dans lequel elle voit une reconnaissance de la réalité de l’emprise sur des adeptes soumis à un isolement psychologique accentuant leur vulnérabilité. Dénoncés à plusieurs reprises par les avocats des parties civiles, les aléas et la longueur exceptionnelle  de la procédure ont malheureusement permis aux deux dirigeants d’installer et de contrôler de façon durable des ruptures entre les adeptes, encore dans ce groupe, et leurs proches. 

Eliane Deschamps et Daniel Delestrac ont fait appel de la décision du Tribunal correctionnel.

Le retour d’un DU emprise sectaire

La Faculté de médecine de Montpellier ouvre pour l’année 2021-2022 un Diplôme Universitaire Emprise sectaire. Le professeur Eric BACCINO, chef du service de médecine légale de l’Université de Montpellier (UFR Médecine) et Joséphine CESBRON, Docteur en Droit, Directrice de France VICTIMES 34 et présidente de l’UNADFI en seront les responsables pédagogiques. Lire la suite

L’Unadfi, l’accompagnement des victimes et la prévention

Dans une interview accordée au Midi Libre, Joséphine Cesbron présidente de l’Union nationale des associations de défense des familles et de l’individu victimes de sectes (Unadfi) rappelle le travail de l’association, son adaptation aux changements de la problématique sectaire et sa volonté de travailler en coopération avec les autorités gouvernementales. Lire la suite

Communiqué de l’Unadfi du 19/11/2020

Un lobbying mondial dicté par l’Organisation des Témoins de Jéhovah 

« Une campagne en novembre pour annoncer le royaume de Dieu » : en ce mois de novembre 2020, outre la prédication habituelle des proclamateurs de base (par téléphone et courrier en ce moment), certains Témoins de Jéhovah (anciens et proclamateurs les plus qualifiés) vont adresser un courrier si possible manuscrit à toutes les autorités (élus, commerçants, professionnels), pour leur présenter la Tour de Garde « Qu’est-ce que le Royaume de Dieu ? ».

Le fait que la lettre soit manuscrite pourrait faire croire qu’il s’agit d’une démarche personnelle d’un particulier alors que tout est orchestré par l’Organisation mondiale, le modèle de lettre ayant été adressé aux assemblées locales de tous les pays.

Cette opération marketing se déroule alors que plusieurs enquêtes sont menées par des autorités de différents pays suite aux dénonciations de nombreux ex-Témoins de Jéhovah concernant des atteintes à la dignité dont ils ont été les victimes :

  • Commission Royale Australienne sur les abus sur mineurs dans les organisations religieuses,
  • enquête de la Charity Commission en Grande Bretagne,
  • enquête sur les abus sexuels en Belgique,
  • acquittement par le tribunal de Zurich d’une experte des sectes accusée de diffamation par l’Association des Témoins de Jéhovah de Suisse.

Cette campagne est l’occasion pour nos associations de rappeler qu’elles dénoncent les pratiques de l’Organisation internationale WatchTower violant les droits fondamentaux des membres et de leurs proches, en particulier la pratique de l’ostracisme (la pratique d’excommunication chez les Témoins de Jéhovah).

Ostracisme (shunning ou évitement)

Les membres baptisés des Témoins de Jéhovah qui se détournent de la foi ou enfreignent les règles sont exclus de la communauté. Les autres Témoins de Jéhovah ne peuvent plus avoir de contact avec eux ou même les reconnaître. Cela s’applique également aux membres de la famille proche.

Les personnes touchées par cette expulsion perdent souvent tous leurs proches à la fois, y compris leur propre famille : parents, enfants, frères et sœurs, partenaires, grands-parents et amis. 

Aujourd’hui, les enfants Témoins de Jéhovah sont souvent baptisés à l’âge de 11 ans ou moins. Après cela, ils ne peuvent plus décider librement comment ils veulent vivre et en quoi ils veulent croire – sinon ils perdront leur famille et leurs proches.

Devant le tribunal de Zurich, l’experte des sectes a pu apporter des preuves que :

  • l’ostracisme viole « le droit à la liberté de croyance et de conscience de ses membres ».
  • «  le groupe  manipule ses membres et viole leur intégrité physique, psychologique et sociale  » et les victimes en souffrent de longues années après leur exclusion.
  • « les enfants et les jeunes sont eux aussi touchés par l’ostracisme » et la menace d’exclusion constitue une forme de violence psychologique.

Le tribunal a en outre reconnu que :

  • « il arrive encore que des Témoins de Jéhovah meurent à la suite de l’interdiction des transfusions sanguines »,
  • « la règle des deux témoins existe » et « facilite les abus sexuels, en particulier sur les enfants ».

http://jz.help/wp-content/uploads/2020/07/200708_Press-Release-1.pdf

https://unadfi.eldapps.com/groupes-et-mouvances/reconnaissance-de-la-bonne-foi-dune-experte-accusee-de-diffamation-par-les-temoins-de-jehovah/#more-13212

Les ruptures familiales et l’isolement social provoqués par cette pratique ont pour but de faire pression sur les adeptes pour rendre impossible toute sortie du mouvement. Cette atteinte à leurs droits est dénoncée depuis longtemps par l’Unadfi notamment dans le dossier « Témoins de Jéhovah, L’excommunication, une atteinte aux Droits de l’homme » (https://unadfi.eldapps.com/wp-content/uploads/2015/08/Temoins-de-Jehovah-L-excommunication-une-atteinte-aux-droits-de-l-homme_0.pdf )

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Miviludes : décret du 15 juillet 2020

Communiqué de presse du 17 juillet 2020

En octobre dernier, l’Unadfi s’interrogeait sur le devenir de la Miviludes et sur la détermination du gouvernement à lutter contre les dérives sectaires. Un décret du 15 juillet 2020[1] instituant la pérennité de la Mission interministériel de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) et son fonctionnement, et le compte-rendu du Conseil des ministres du même jour apportent des réponses.

L’Unadfi prend notamment acte :

  • Du maintien de la Miviludes,
  • Du rattachement de la Miviludes, au sein du ministère de l’Intérieur, au Comité interministériel de la prévention de la délinquance et de la radicalisation sous l’autorité de son secrétaire général (SG-CIPDR),
  • De l’abrogation des articles 3 et 4 de la version initiale du décret[2]. Disparaissent avec eux le président, le secrétariat général de la Miviludes ainsi que son comité exécutif. La présidence de la Miviludes est désormais assurée par le secrétaire général du CIPDR. Les conseillers de la mission ne seront plus nommés par arrêté ministériel.

L’Unadfi note par ailleurs que le gouvernement compte sur cette nouvelle organisation pour apporter une plus grande efficacité dans le soutien aux associations spécialisées et à la recherche dans ces domaines et elle s’en félicite.

Depuis plus de 40 ans, l’Unadfi fonde son expertise sur son réseau national et sur son travail d’observation et d’analyse du phénomène sectaire. Elle vient de se réorganiser afin de consacrer à ses missions une place plus visible à travers son centre d’observation et d’analyse de la radicalisation et de l’emprise sectaire (Coares) et en mettant en place une activité de formation. Mais n’oubliant pas son objet premier, à savoir l’accueil, le soutien et l’accompagnement des victimes et de leurs familles, l’Unadfi demeure plus que jamais à leurs côtés à travers l’action des Adfi.

En matière de dérives sectaires, la crise de la Covid-19 a montré la nécessaire vigilance des acteurs de la prévention, pouvoirs publics comme associations. La mutualisation de leurs domaines de compétence et d’action, de leur détermination et de leur volonté affichée de protéger nos concitoyens de la dangerosité sectaire est essentielle.

L’Unadfi est prête et plus que jamais déterminée à contribuer à cette mission.

[1]. Décret 2020-867

[2]. Décret 2002-1392 du 28 novembre 2002

Contact : 01.34.00.14.58 / documentation@unadfi.org

Fin annoncée de la Miviludes : quelles perspectives pour les victimes ?

La France est enviée par beaucoup de pays pour sa prise en compte des dangers du phénomène sectaire. En mettant en place l’Observatoire des sectes d’abord, la Mils et depuis 2002 la Miviludes (Mission Interministérielle de lutte et de vigilance contre les dérives sectaires), les gouvernements successifs ont montré qu’ils prenaient la mesure de la dangerosité de l’emprise sectaire et reconnaissaient sa spécificité:

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