Articles récents


Institut de Recherches Psychanalytiques. Maud Pison joue l’Arlésienne

Déjà, le 25 février 1995, Maud Pison, la fondatrice de l’Institut de Recherches psychanalytiques, plus connue comme  » réincarnation de la Vierge de l’Apocalypse « , avait joué l’arlésienne en se signalant par son absence au Tribunal de Grande Instance de Draguignan, où elle aurait dû comparaître en tant que prévenue pour escroqueries, avec son comparse Jean-Pierre Galiano, réincarnation du Christ.

Le jugement tomba comme un couperet :

«Il résulte ainsi que les mis en examen, par des mises en scène dans des réunions publiques, ont persuadé des gens incrédules de l’existence de pouvoirs surnaturels, leur permettant d’espérer un mieux vivre ou une guérison, tout en utilisant l’alibi de la science, à savoir la profession de psychanalyste pour l’un et de dentiste pour l’autre. En tentant de se faire remettre ou en percevant des sommes, ils ont commis le délit d’escroquerie …»

Moyennant quoi, statuant sur l’action publique, le Tribunal les condamna chacun à un an d’emprisonnement avec sursis et à une amende de 50.000 F.

Bien évidemment, Mme Pison interjeta appel.

Après de longs délais d’appel, l’affaire devait être plaidée devant la Cour d’Appel d’Aix-en-Provence, le mercredi 6 mai 1998. Les avocats, les parties civiles, les présidentes de l’UNADFI et de l’ADFI d’Aix-en-Provence, plus quelques amis venus de loin, étaient présents.

L’arlésienne psychanalyste, terrassée, une fois de plus, par une maladie diplomatique chimérique, fournissait, par son avocat, un certificat médical.

Colère des avocats, qui demandent la désignation immédiate d’un expert médical, troubles, hésitation de la Cour, suspension de l’audience.

De retour, le Président annonce sa décision : la Cour prenant une mesure d’administration judiciaire, charge le Président du T.G.I. de Draguignan de procéder à l’audition de Mme Pison, à son domicile, en présence de son avocat. Procédure, non contradictoire, rarissime !

Lire la suite

« Going clear : Scientology, Hollywood & The prison of Belief » : un ouvrage très attendu

Après le livre du journaliste anglais, John Sweeney, un journaliste américain, Lawrence Wright, sort lui aussi un ouvrage « Going clear : Scientology, Hollywood & The prison of Belief ».

Le point de départ de l’enquête est le témoignage de Paul Harris, réalisateur et scénariste de renom, membre de la Scientologie pendant 34 ans. M. Wright a déjà raconté l’histoire de Paul Haggis dans le New Yorker. L’auteur se livre à une série de révélations.

Reste que la Scientologie demeure le sujet de prédilection pour le journalisme d’investigation. Le Los Angeles Times, Saint-Petersburg Times et d’autres publications comme Rolling Stones magazine ont fait paraître de longues séries d’articles sur l’organisation.

Par ailleurs, Lawrence Wright a recueilli le témoignage d’un ancien membre Marty Rathbun qui affirme que Tom Cruise avait des contacts dans le staff de Bill Clinton, de Tony Blair et de Georges W Bush, contacts qui veillent sur les intérêts de la Scientologie.

L’auteur explique qu’il a cherché à comprendre le processus de croyance en écrivant ce livre : « comment des gens apparemment rationnels peuvent-ils souscrire à un système de croyances que d’autres jugent incompréhensibles ? Pour lui, il s’agit surtout d’une histoire de vies tristes, de luttes de pouvoir, de conflits, de secrets… Il parle du célèbre pénitencier situé dans le désert à l’est de Los Angeles, surnommé « le trou » dans lequel des scientologues sont enfermés, parfois pendant des mois.

Lawrence Wright a rencontré des dizaines d’anciens membres. L’un d’eux lui raconte ainsi qu’à 11 ans, il travaillait de 8h du matin à 11h30 du soir, tous les jours à l’exception du samedi, son seul jour scolarisé.

Par peur des poursuites judiciaires, l’éditeur britannique Transworld a décidé de ne pas publier l’ouvrage de Lawrence Wright. Quant à l’éditeur canadien, Ramdom House, il a annoncé ne pas le distribuer bien qu’il ait déjà diffusé la totalité des ouvrages précédents de Lawrence Wright, y compris « La Tour Looming » un ouvrage consacré à Al-Qaïda et pour lequel Wright avait remporté le Prix Pulitzer.

Source : D’après traduction de« New Scientology exposé won’t be published in Canada, John Barber, The Globe and Mail, 10.01.2013 & “articles of faith”, Paul Elie, Wall Street Journal, 11.01.2013 & Actualite.com, Antoine Oury, 04.01.3013

À signaler
 

Lire la suite

Révélations sur le fondateur de la Communauté Saint-Jean

Voilà presque dix ans que Golias poursuit son travail d’investigation et d’information sur les dysfonctionnements graves des communautés religieuses fondées depuis 1975 par le Père Marie-Dominique et regroupées au sein de la « Famille Saint-Jean », plus connue sous le nom de « Petits gris » en raison de la couleur des habits de la communauté masculine.

Aujourd’hui, la « Famille Saint-Jean » comprend plus d’un millier de membres répartis en plusieurs catégories : les Frères implantés dans de nombreux diocèses de France, les Sœurs contemplatives et les Sœurs apostoliques. La « Famille Saint-Jean » compte également dans ses rangs des membres laïcs à la fois féminins et masculins.

Réunis du 9 au 29 avril 2013 au prieuré de Saint-Jodard, les Frères de Saint-Jean ont mené « une réflexion sur leur rapport au fondateur, le Père Marie-Dominique Philippe, décédé en 2006, à 93 ans. En effet, les témoignages sur les dérives sexuelles de ce dernier s’étaient à ce point accumulées qu’il devenait « intenable » pour les dirigeants de la communauté de dissimuler plus longtemps le scandale. Il a alors été décidé que le Prieur général des Frères de Saint-Jean, le Frère Thomas, rédigerait une « lettre d’information ». Golias avance que ce courrier devrait s’attacher à minimiser les conséquences négatives des multiples agressions sexuelles perpétrées sur des femmes, religieuses et laïques, en situation de vulnérabilité. Car le Père Marie-Dominique Philippe bénéficiait d’un prestige et d’une autorité absolue…

Golias révèle que « selon une source particulièrement fiable », le Vatican dispose d’un dossier à charge sur les mœurs du Père Marie-Dominique Philippe. Dès 1996, Rome avait demandé sa démission de son poste de Prieur Général mais cette demande avait été bloquée par Mgr Séguy, à l’époque évêque d’Autun et c’est seulement en 2001 que Marie-Dominique Philippe avait été contraint de remettre sa charge. Au final, le Vatican, englué dans d’autres affaires de mœurs, avait choisi de garder le silence et aucune plainte en justice n’a jamais été déposée contre le Père Philippe.

Il n’y aura donc pas eu de procès contre lui ni de destitution ou de révocation de ses vœux religieux. Mais qu’en sera-t-il pour les Frères de Saint-Jean qui ont pris « exemple » sur le fondateur et se sont rendus coupables d’abus sexuels de toute nature ? Golias écrit qu’il faudrait être « bien naïf » pour imaginer qu’un « grand ménage » soit entrepris car trop de « Frères » ou de dirigeants sont compromis.

Source : Golias, « Le Maciel français », Christian Terras, 15 mai 2013

Pour plus d’informations sur « la Communauté de Saint-Jean », lire sur ce site :
 

Lire la suite

Les « aumôniers » témoins de Jéhovah veulent dans les prisons

Dans une ordonnance du juge des référés, le tribunal administratif de Paris a demandé le 13 juin 2013 au ministère de la justice de délivrer un « agrément provisoire » d’aumônier de prison à un membre des Témoins de Jéhovah afin qu’il puisse visiter un prisonnier réclamant « une aide spirituelle » avant son procès prévu le 18 juin 2013.
Lire la suite

Canada / Une secte juive ultra-orthodoxe fuit la justice québécoise

Une quarantaine de familles juives ultra-orthodoxes ont quitté Sainte-Agathe-des-Monts, au Québec, pour échapper aux mesures prises à leur encontre par la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ).

Après 9 heures de route, elles sont arrivées à Chatham-Kent, près de Détroit, en Ontario. Ces familles appartiennent toutes à la secte fondamentaliste Lev Tahor, dirigé par Shlomo Helbrans.

« Si les prescriptions de notre religion ne sont pas conformes à la loi québécoise, il ne nous restait plus qu’à faire nos bagages » a expliqué Mayer Rosner, l’un des leaders du groupe. Il a également précisé que ce déménagement était attribuable au manque de liberté et d’éducation religieuse au Québec.

Les autorités québécoises n’ont jamais recueilli les preuves de traitements brutaux mais les témoignages sont convergents. Les maltraitances concernent les femmes et principalement les enfants. Six d’entre eux ont, par le passé, été placés en famille d’accueil parce qu’ils étaient victimes de négligence. Certains enfants dormaient dans leurs draps souillés d’urine, souffraient de maladie de peau : une femme avait découvert des champignons sur les jambes d’une petite fille témoignant de l’insalubrité dans laquelle certains vivent.

D’autres témoins ont évoqué la prise de médicaments psychiatriques, des coups de barres de fer ou encore des rituels sadiques. Les petites filles sont accablées de tâches ménagères et ne sont pas envoyées à l’école. Comme les femmes, elles sont dissimulées sous de longs draps noirs. Vers 14-15 ans, elles sont mariées à des hommes qui ont plus du double de leur âge. Selon Shlomo Helbrans, il ne faut pas confondre le fait de planifier des mariages entre mineurs dès l’âge de 15 ans avec des « agressions sexuelles ».

Les victimes qui ont échappé à la secte affirment elles que les filles du groupe sont mariées de force dès l’âge de 14 ans, que les femmes sont isolées, les enfants mal nourris, ballottés de famille en famille ou punis avec une sévérité excessive.

Les policiers n’ont pas pu empêcher le groupe de prendre la fuite. D’ailleurs, le départ de Lev Tahor était planifié depuis longtemps. Le choix de l’Ontario n’est pas un hasard non plus : Mayer Rosner pense que « la loi est différente en Ontario, on pourra vivre ici ». D’après lui, si le groupe a choisi cette province, c’est parce que les « lois y son plus permissives et que le ministère de l’éducation y est plus ouvert à l’enseignement à domicile ». En effet, les membres de Lev Tahor attribuent leurs ennuis au fait qu’ils refusent d’enseigner la théorie de l’évolution, contraire à leurs croyances. Mais selon la DPJ, les lacunes des enfants étaient bien plus inquiétantes en mathématiques. Les enfants ne parlaient que le yiddish, ne connaissaient ni l’anglais ni le français et étaient trop isolés.

Alors que la quasi-totalité des membres ont fui, Shlomo Helbrans demeure dans les Laurentides (région administrative du Québec). Il affirme n’avoir jamais maltraité d’enfants. Il déclare sur une chaîne publique avoir été prudent en ne mariant pas les gens avant 16 ans, « et ce, tout le temps que nous étions ici, même si ce n’était pas notre croyance. Si un gouvernement nous force à faire quelque chose contre notre Torah, nous ne devons pas suivre le gouvernement. Nous prenons notre baluchon et nous partons ». Il n’a cependant pas nié avoir procédé à des mariages religieux pour des enfants âgés de 15 ans, « des citoyens américains qui s’étaient préalablement rendus aux États-Unis pour se marier devant un juge ».

Toujours très à l’aise devant les médias, il a accordé une interview à Radio-Canada soutenant que jamais personne n’a maltraité un enfant dans la communauté de Lev Tahor. Helbrans rassure en affirmant que la Torah leur interdit ce genre de violence. « Nous sommes des gens pacifiques et gentils. Et je crois que nous sommes persécutés à cause de profonds préjugés », ajoute-t-il.

Il n’en reste pas moins que la Cour du Québec poursuit toujours deux familles dont les enfants risquent de faire l’objet d’ « ordres de rechercher et ramener » afin que la DPJ puisse poursuivre leur suivi. La première famille compte neuf enfants âgés de 6 mois à 14 ans. La seconde, cinq enfants de 9 à 17 ans. Alors que les parents devaient conduire leurs enfants au palais de justice, les deux pères ont estimé que la justice québécoise ne les concerne plus. C’est donc en leur absence que le juge Pierre Hamel a statué sur le placement des 14 enfants en famille d’accueil. La DPJ veuf faire valider la décision du jugement en Ontario afin que les enfants, en péril dans leurs familles, soient retirés au plus vite. D’après Mayer Rosner, « les Ontariens n’ont rien trouvé à redire sur le mode de vie du groupe » ; il accuse même la DPJ de « gonfler de petites choses hors de proportion ». Les parents comptent quant à eux faire appel de la décision.

La balle est désormais dans le camp des services sociaux de Chatham qui devront « évaluer le dossier et déterminer s’il y a des motifs suffisants pour demander à un juge d’émettre une ordonnance afin que les enfants soient ramenés au Québec. Assurant collaborer avec les autorités québecoises, les services sociaux d’Ontario refusent de commenter davantage.

 

Lire la suite

Témoins de Jéhovah : décryptage (2)

Tout Témoin de Jéhovah baptisé s’est engagé à obéir à la directive exprimant « la loi parfaite de Dieu sur le sang »[1] :

« La Bible commande de ne pas absorber de sang. Nous ne devrions donc pas accepter de sang total ni l’un de ses composants majeurs, sous quelque forme que ce soit (nourriture, transfusion ou autre). »

Un candidat au baptême qui exprimerait son désaccord avec l’interprétation que font les Témoins en étendant ce commandement aux transfusions sanguines ne pourrait pas devenir membre actif, et se verrait interdire le baptême.
Aux Témoins baptisés, il est tous les ans rappelé la nécessité de tenir à jour le document « Instructions médicales/Directives anticipées » ou « carte Pas de sang ». (…)

Lire la suite

RDC / Les églises de réveil : un business lucratif

Aujourd’hui, à Kinshasa, « les églises de réveil rapportent plus qu’une boîte de nuit ». C’est ce qu’assure Mwinyi Hamza Badjoko, anthropologue. Les congolais sont prêts à se priver pour offrir de l’argent à leur « berger » considérant ce sacrifice comme un acte de foi. Cette générosité enrichit les pasteurs tel Pascal Mukuna, pasteur très populaire qui traverse la ville avec des voitures de plus de 55 000 euros.
Lire la suite