La Commission des Citoyens pour les Droit de l’Homme (CCDH) manifeste devant les hôpitaux lyonnais contre la psychiatrie et les abus qui en découleraient.
Les membres de la CCDH se positionnent à l’entrée et distribuent des tracts aux propos anxiogènes à la fois aux soignants, aux patients et aux visiteurs. Leurs flyers prétendent que les hôpitaux psychiatriques commettent différents abus : séances d’électrochocs, contentions forcées des patients, isolements à répétition et camisole chimique pour les plus endurants. De nombreuses fausses informations sont ainsi distribuées à la porte d’établissements médicaux. L’ancrage de la Scientologie est important à Lyon comme en témoigne une infirmière qui en vingt ans de carrière dans un hôpital psychiatrique lyonnais a toujours vu les scientologues venir aux portes de l’établissement.
Ces tracts représentent un risque pour les patients ou les familles qui sont en situation de fragilité face à la maladie et pourraient se laisser convaincre par ces discours angoissants et se détourner des soins médicaux.
Du côté des hôpitaux, on veille à vérifier qu’ils ont bien une autorisation de tracter et les responsables des établissements sont mis au courant de la présence scientologue.
Pour Pascale Duval, porte-parole de l’Unadfi, la Scientologie perçoit la psychiatrie comme une concurrence à l’analyse psychologique inventée par son fondateur. Même constat du côté de la Miviludes qui constate la volonté de la Scientologie d’utiliser cette campagne de dénigrement pour se faire connaitre de personnes en situation de vulnérabilité. D’autant plus qu’aucune mention directe du lien entre la Scientologie et la CCDH ne figure sur les tracts. Agissant masqué le mouvement profite d’une confusion possible avec la Commission de droits de l’homme.
(Source : Rue89, 08.11.2021)