Articles récents


La CCDH assiège les hôpitaux lyonnais

La Commission des Citoyens pour les Droit de l’Homme (CCDH) manifeste devant les hôpitaux lyonnais contre la psychiatrie et les abus qui en découleraient.

Les membres de la CCDH se positionnent à l’entrée et distribuent des tracts aux propos anxiogènes à la fois aux soignants, aux patients et aux visiteurs. Leurs flyers prétendent que les hôpitaux psychiatriques commettent différents abus : séances d’électrochocs, contentions forcées des patients, isolements à répétition et camisole chimique pour les plus endurants. De nombreuses fausses informations sont ainsi distribuées à la porte d’établissements médicaux. L’ancrage de la Scientologie est important à Lyon comme en témoigne une infirmière qui en vingt ans de carrière dans un hôpital psychiatrique lyonnais a toujours vu les scientologues venir aux portes de l’établissement.

Ces tracts représentent un risque pour les patients ou les familles qui sont en situation de fragilité face à la maladie et pourraient se laisser convaincre par ces discours angoissants et se détourner des soins médicaux.

Du côté des hôpitaux, on veille à vérifier qu’ils ont bien une autorisation de tracter et les responsables des établissements sont mis au courant de la présence scientologue.

Pour Pascale Duval, porte-parole de l’Unadfi, la Scientologie perçoit la psychiatrie comme une concurrence à l’analyse psychologique inventée par son fondateur. Même constat du côté de la Miviludes qui constate la volonté de la Scientologie d’utiliser cette campagne de dénigrement pour se faire connaitre de personnes en situation de vulnérabilité. D’autant plus qu’aucune mention directe du lien entre la Scientologie et la CCDH ne figure sur les tracts. Agissant masqué le mouvement profite d’une confusion possible avec la Commission de droits de l’homme.   

(Source : Rue89, 08.11.2021)

 

 

Exploitées au sein de l’Opus Dei

Plus d’une quarantaine de femmes ont déposé plainte auprès du Vatican contre l’Opus Deï pour exploitation par le travail, abus de pouvoir et de conscience. Elles auraient été exploitées par l’organisation en Argentine et au Paraguay, alors qu’elles étaient mineures.

Dans leurs témoignages, ces femmes affirment avoir été contraintes de travailler pendant 12 heures par jour sans pauses sauf pour manger et prier. Elles devaient effectuer des tâches domestiques difficiles sans recevoir de salaires. Elles n’étaient pas inscrites au système de sécurité sociale. Certaines gardent aujourd’hui des séquelles physiques de ces longues journées éreintantes.  Elles n’ont jamais osé protester et se persuadaient qu’elles devaient faire ça car elles avaient une dette envers Dieu. Ces femmes ont été pour la plupart recrutées par le groupe et séparées de leurs familles alors qu’elles avaient entre 12 et 16 ans.  Elles estiment avoir été victimes d’emprise durant des années : coercition et menace spirituelle pour les pousser au travail ainsi qu’un contrôle constant de leurs relations avec le monde extérieur. Au bout d’un certain temps la plupart d’entre elles ont demandé à partir car les exigences physiques et psychologiques devenaient intenables. Elles se sont alors retrouvées sans argent et avec un fort besoin d’aide psychologique.

L’avocat des plaignantes soutient que c’est le reflet d’une politique interne institutionnalisée de l’Opus Dei car des problèmes similaires ont été recensés en Afrique, en Espagne ou au Mexique. Les plaignantes souhaitent obtenir des excuses publiques, une reconnaissance des abus subis, une réparation financière et une juste condamnation des responsables. Leur plainte déposée au Vatican vise en effet de nombreux dirigeants de l’Opus Dei pour leur participation aux sévices ou leur connaissance des traitements infligés. En l’absence de réponse du Vatican les plaignantes pourraient engager des poursuites pénales contre l’Opus Dei en Argentine et dans d’autres pays où elles ont travaillé.   

(Sources : Associated Press, 12.11.2021 & Euronews,16.11.2021)

Un ancien Témoin de Jéhovah condamné à sept ans de prison

Un liégeois de 82 ans a été condamné à une peine de sept ans de prison par le tribunal correctionnel de Liège pour viols, attentats à la pudeur et débauche envers ses deux petites filles âgées de quatre et neufs ans au moment des faits.

Le récit des fillettes qui ont subi les agressions de leur grand-père entre juillet et août 2018, a été considéré comme hautement crédible par un expert du tribunal. Outre des agressions sexuelles, l’homme avait montré des vidéos et des dessins pornographiques aux enfants pour « faire leur éducation sexuelle », selon ses propres mots.

Témoin de Jéhovah au moment des faits, il a depuis été exclu de la communauté.

L’expert considérant qu’il s’agit d’une personnalité manipulatrice d’une grande perversité et le risque de récidive étant élevé, le tribunal a plaidé son arrestation immédiate en dépit de son âge avancé. 

(Source : La Dernière heure, 19.11.2021)

Croyances spirituelles et complotisme d’extrême-droite

Avant la pandémie, Rein Lively, jeune américaine d’une trentaine d’années, s’intéressait au domaine du bien-être : médecine naturelle, alimentation biologique, yoga, guérison ayurvédique, méditation… Les confinements successifs l’ont menée à passer davantage de temps sur internet, et plus particulièrement sur des sites de bien-être. Elle est alors happée dans des contenus de plus en plus liés au mouvement anti-vaccin et aux thèses de QAnon. Lire la suite

L’inquiétante évolution du collectif Réinfocovid

Au départ simple site internet présenté comme « une initiative collégiale de soignants, médecins, chercheurs et universitaires » opposés aux mesures sanitaires, Réinfocovid s’est mué en projet de société sur le point de trouver sa concrétisation dans la fondation d’une communauté dans l’Aveyron. Lire la suite

L’enquête sur Thierry Casasnovas aux mains d’un juge

Le Parquet de Perpignan a saisi un juge et ouvert une information judiciaire dans l’affaire Thierry Casasnovas, sur la base d’aux moins trois motifs différents : abus de faiblesse, pratiques commerciales trompeuses et exercice illégal de la profession de médecin. Le gourou du cru avait fait l’objet de plus d’une centaine de signalements et de témoignages de personnes ayant vu leur état de santé se détériorer après avoir suivi ses conseils. Lire la suite

Des victimes d’abus sexuels chez les Témoins de Jéhovah dénoncent l’omerta de l’organisation

Au cours d’une enquête de plusieurs semaines sur les abus sexuels au sein des congrégations Témoins de Jéhovah, le journal Néonmag a pu mener un début de recensement du nombre de victimes présumées en France et en a déjà dénombré 47. Le journal a donné la parole à plusieurs victimes et explique les raisons pour lesquelles très peu d’entre elles dénoncent les abus subis. Lire la suite

Grégoire Perra relaxé dans l’affaire qui l’opposait à une association de médecins

Le tribunal judiciaire de Strasbourg a relaxé Grégoire Perra de la plainte pour diffamation et injures publiques déposée par la Section Médecine Anthroposophique du Conseil National Professionnel des Médecins à Expertise Particulière (CNP MEP – SMA) qui lui reprochait d’avoir tenu des propos injurieux et diffamatoires dans un article publié en 2018 sur son blog, intitulé « Mon expérience de la médecine anthroposophique ». Lire la suite