Autriche

La particularité de la Constitution autrichienne est qu’elle opère une distinction entre les Eglises et communautés religieuses officiellement reconnues, et celle qui ne le sont pas (article 15) : 12 communautés religieuses sont ainsi reconnues parmi lesquelles l’Eglise grecque orientale, l’Eglise arménienne apostolique, l’Eglise méthodiste, entre autres.
Lire la suite

Allemagne

C’est à la demande d’une partie de la population, qu’ une commission est crée pour enquêter sur le phénomène en 1998. Il existe un rapport qui n’a pas dégagé de définition de secte mais utilise le mot « psychogrouppen » et « nouvelles communautés religieuses et idéologiques ».

Lire la suite

Espagne

De nombreuses études ont été menées aussi bien par les administrations que par les associations et organismes privés, mettent à jour plus de 200 groupes sectaires sur l’ensemble du territoire espagnol, ainsi qu’un nombre d’adeptes qui pourrait comprendre entre 100 000 et 150 000 adeptes.
Lire la suite

Pays Bas

Il s’agit d’un de ces pays qui se sont posée la question, et qui l’a éliminée d’emblée. : les sectes, ne représentent pas un danger selon le rapport mené par une commission d’enquête vers les années 1980. Vision confirmée par un rapport publié en 1996.
Lire la suite

Italie

Le premier recensement italien des religions alternatives date de 1994 et est issu du Ministère de l’Intérieur Italien. Selon ce rapport, 366 sectes se trouveraient sur le sol italien.
Lire la suite

EDITORIAL

Que Bulles consacre un numéro entier à la Scientologie ne peut étonner nos lecteurs. N’est-ce pas la secte qui donne lieu dans les médias au plus grand nombre d’articles, de comptes-rendus, d’ouvrages, de témoignages ? Elle met tout en œuvre pour vanter ses bienfaits et s’imposer avec audace. Dernièrement, les déclarations de la star Tom Cruise en faveur de la Scientologie, à l’occasion d’interviews devant faire la promotion de films, ont largement contribué à la diffusion des thèses effarantes de cette organisation.
Paradoxalement on peut donc s’interroger sur l’intérêt que nous avons de consacrer de nouveaux articles à ce mouvement, pardon, à cette nouvelle « église » ! En fait la multiplication de ses actions aujourd’hui, habiles moyens de prosélytisme, ne font qu’accentuer un danger que nous dénonçons depuis longtemps. Qui ne souscrirait en effet aux déclarations de la Scientologie quand elle s ‘élève contre l’usage de la drogue en faisant signer des pétitions dans les banlieues et quand elle fait la promotion auprès des jeunes de la défense des droits de l’homme ? Mais au-delà de cette quête fébrile de nouveaux adeptes dissimulée derrière un affichage de bonnes intentions, nous dénonçons un danger plus important : c’est celui que Paul Ariès a étudié dans un ouvrage percutant, paru en 1999, mais toujours d’actualité : La Scientologie, une secte contre la République. A la parution de ce livre, Bulles, dans trois numéros (n° 63,65,66) avait d’ailleurs publié de longs articles de Paul Ariès lui-même reprenant le contenu son l’ouvrage ; le chercheur démontrait magistralement, en s’appuyant sur les textes mêmes de l’organisation, que le gourou fondateur avait inventé des méthodes très éloignées de la démocratie. Paul Ariès intitulait ses chapitres : La Scientologie contre la Liberté, la Scientologie contre l’Egalité, la Scientologie contre la Fraternité.
Ce numéro a pour objectif de présenter les aspects dangereux, pour l’individu et pour la société, de la Dianétique et de la Scientologie à travers leur histoire et leur évolution. Si la secte en effet se contentait de conditionner ses propres adeptes, devenus « des esclaves heureux » , nous ne nous lasserions pas, bien sûr, puisque c’est notre premier rôle, de venir en aide à ces victimes et à leurs familles. Mais devant l’objectif de la secte d’appliquer son idéologie à la société entière, nous nous devons, avec l’aide des pouvoirs publics, de redoubler de vigilance.
Cette attitude, nous l’exerçons d’ailleurs non seulement vis à vis de la Scientologie mais vis à vis de toute entreprise sectaire manifestant une semblable volonté hégémonique et de déshumanisation.

Que sait-on de ? Famille de Nazareth

Ces deux groupes, fondés par Daniel Blanchard en 1979, sont dénoncés depuis de nombreuses années par les proches et les anciens membres pour les abus de pouvoir en tout genre exercés par les dirigeants : le fondateur assisté de deux femmes, qui se présentent comme psychanalystes indépendants des écoles connues. Il s’agit à la fois « d’un Institut et d’un Atelier de recherche » analytique, dont psychiatres et psychologues ont dénoncé les graves manquements aux règles élémentaires de la psychanalyse, et d’une communauté religieuse se réclamant de l’Eglise catholique, mais qui n’a ni reconnaissance ni statut ecclésial. En France, le recrutement se fait essentiellement par la psychanalyse, lors de conférences, par bouche-à-oreille ou… par les pages jaunes de l’annuaire ; mais la mission religieuse, fortement conseillée, est aussi facteur de croissance du groupe, en particulier hors de France.

Editorial

L’UNADFI et un grand nombre de partenaires ont accueilli tout à fait favorablement le rapport annuel de la MIVILUDES.
Dès sa nomination, le président Roulet avait donné des orientations claires sur l’action qu’il comptait mener au nom du Premier Ministre.
La teneur de ce rapport est de nature à rassurer les victimes de sectes et leur famille qui sont le centre d’intérêt des préoccupations du Président, mais aussi les associations de défense qui y voient à nouveau un soutien et la reconnaissance de leur action.
Preuve en est que ce rapport dérange, les manifestations de quelques « agités du blog » ne se sont pas fait attendre. Toujours spécieux dans le propos, ils serinent des couplets à la limite de la diffamation tout en apportant leur soutien à des groupes portant atteinte à la dignité humaine et aux libertés.
Ce rapport met en lumière la nécessité première de protéger les mineurs de l’emprise des sectes. Victimes de leurs parents engagés dans ces mouvements, victimes des gourous qui les exploitent, ils sont les premiers à payer un lourd tribu à la secte qui les accueille.
L’année qui vient de s’écouler nous a conduits à nous porter partie civile dans des procès douloureux dont l’enfant était le centre, nié dans son intégrité, soumis à la maltraitance physique et psychologique et parfois conduit jusqu’à la mort.
Au-delà des pratiques éducatives douteuses voire néfastes pour l’enfant à l’intérieur d’un groupe, le rapport met en évidence les risques induits par les pratiques de soins et de guérison. Ils sont en recrudescence depuis cinq ans et touchent particulièrement des publics dont la vulnérabilité est avérée : malades du cancer, du sida, toxicomanes. Ce sont les nouvelles cibles de pseudo thérapeutes dont l’activité par le biais de médecines alternatives relève plus de l’exercice illégal de la médecine et de l’escroquerie que du soin.
Ces deux points du rapport nécessitent à eux seuls la mise en place d’outils de prévention. Il appartient donc à notre association d’accentuer son travail de recherche et de formation pour répondre à cette demande des pouvoirs publics.
Nous pouvons saluer la proposition de création d’une commission d’enquête parlementaire qui porterait pour titre : « L’influence des mouvements à caractère sectaire ; les conséquences de leurs pratiques sur la santé physique et morale des mineurs ».
Elle contribuerait à sensibiliser l’opinion publique à la fois sur les dangers que font courir les sectes aux mineurs et sur les techniques frauduleuses dont elles se servent pour arriver à leur fin