Avant son procès en appel, la Scientologie hausse le ton

La Scientologie a annoncé avoir déposé plainte auprès du rapporteur spécial des Nations-Unies sur l’indépendance des juges, suite à la publication, le 19 septembre 2011, de la circulaire du ministère français de la Justice relative à la vigilance et la lutte contre les dérives sectaires ; selon elle, cette circulaire « porte atteinte au droit des minorités religieuses à un procès équitable ».
Lire la suite

« L’Ecole en Bateau » : L’Etat condamné à payer 245.000 euros

Le 8 février 2012, le Tribunal de Grande Instance de Paris a jugé « excessives » les 17 années consacrées à l’enquête dans l’affaire de « L’Ecole en Bateau ». Il a condamné l’Etat à indemniser, « à hauteur de 250.000 euros », 11 anciens élèves qui avaient déposé plainte pour agression sexuelle.

« Les différents délais excessifs(…) caractérisent le déni de justice » selon le tribunal. L’Etat devra verser des dommages et intérêts compris entre 15.000 et 35.000 euros à chacun des 11 demandeurs. A cette somme s’ajoutent 5.000 euros de frais de justice.

 

Lire la suite

Communiqué de l’archevêque de Dijon

Dans un communiqué daté du 7 mars dernier, l’archevêque de Dijon, Roland Minnerath, adopte « enfin une posture ferme » concernant le groupe « Amour et Miséricorde » et notamment vis à vis de la responsable du groupe, Eliane Deschamps qui exerce « une emprise psychologique inadmissible sur certaines personnes crédules ».

A la fin des années 2000, Georges Fenech, alors président de la Miviludes, avait fait une visite inopinée dans ce groupe installé en Côte d’Or. Destinataire de plusieurs signalements, il avait alors rencontré Eliane Deschamps qui prétendait voir la Vierge, puis l’archevêque de Dijon, Mgr Minnerath.

Mais, dans les faits, c’est seulement en 2008 que le groupe avait défrayé la chronique. A cette époque, malgré de nombreux témoignages indiquant des situations de ruptures familiales, d’humiliations et de demandes financières exorbitantes, Roland Minnerath sollicité, avait simplement déclaré que c’était au pouvoir judiciaire seul d’établir l’existence d’éventuelles dérives. Aujourd’hui, il se ravise et il « invite instamment les personnes qui maintiendraient encore un lien à connotation religieuse avec Mme Deschamps à prendre leurs distances et à renouer avec leurs familles qui les attendent ».

Sur le plan judiciaire, une plainte avait été déposée mais elle avait abouti à un non-lieu en juillet 2007. Une nouvelle plainte avait ensuite été déposée par un homme dont l’épouse et les deux filles étaient allées rejoindre la communauté. D’autres familles avaient ensuite porté plainte dans la même procédure.

Suite à ces dépôts de plaintes, un juge d’instruction a été saisi de l’affaire Les gendarmes de Dijon enquêtent depuis plus d’un an sur la communauté.

Source : La Gazette, Jérémie Demay, 04.04.2013 & BFMTV, Alexandra Gonzalez, 25.04.2013

Lire la suite

« Hallucinantes veillées à l’iboga »

Une enquête ouverte au mois de mars 2010, après une « dénonciation pour dérives sectaires » avait permis d’établir que des membres de l’association Moungongo se retrouvaient régulièrement du côté de Chatenay Malabry (Hauts-de-Seine) pour participer à des « veillées d’initiation au bwiti », un rite ancestral gabonais au cours duquel étaient consommés des extraits de racines d’iboga, une plante classée en France depuis 2007 parmi les produits stupéfiants.
Lire la suite

Un nouveau procès pour pédophilie

C’est lors d’une conférence de presse dans l’Ohio qu’un nouveau procès pour des faits de pédophilie a été annoncé.

La plaignante, Elisabeth McFarland, poursuit la maison mère des Témoins de Jéhovah, la Watchtower. Alors qu’elle était âgée entre 9 et 14 ans, Elisabeth rapporte avoir subi de fréquentes agressions sexuelles de la part d’un Témoin de Jéhovah, Scott Silvasy. Ce dernier s’est suicidé peu de temps après que ses actes aient été révélés. Selon le dossier, les « Anciens » de la congrégation savaient que Silvasy avait fait subir des agressions sexuelles à une autre jeune fille.

Lorsque les parents d’Elisabeth ont été informés des agressions, ils se sont rapprochés des « Anciens » pour les alerter mais aucune décision n’avait été prise. Les « Anciens » dissuadèrent même les parents d’Elisabeth de contacter la police.
Cette nouvelle affaire s’ajoute à toutes celles qui ont été récemment mises à jour dans la presse, ainsi qu’aux récentes révélations médiatiques concernant la dissimulation d’agressions sexuelles perpétrées sur des enfants aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne.

Source : www.zalkin.com (The Zalkin Law Firm), 01.08.2013

Dans le cadre du procès en appel actuellement en cours dans l’affaire Candace Conti, la Watchtower a déposé un « mémoire de réponse » contenant des « arguments » très révélateurs de l’esprit qui règne à la Watchtower.
Pour la Watchtower en effet, il faut surtout protéger la réputation du mouvement.

Lire la suite

Canada / Une secte juive ultra-orthodoxe fuit la justice québécoise

Une quarantaine de familles juives ultra-orthodoxes ont quitté Sainte-Agathe-des-Monts, au Québec, pour échapper aux mesures prises à leur encontre par la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ).

Après 9 heures de route, elles sont arrivées à Chatham-Kent, près de Détroit, en Ontario. Ces familles appartiennent toutes à la secte fondamentaliste Lev Tahor, dirigé par Shlomo Helbrans.

« Si les prescriptions de notre religion ne sont pas conformes à la loi québécoise, il ne nous restait plus qu’à faire nos bagages » a expliqué Mayer Rosner, l’un des leaders du groupe. Il a également précisé que ce déménagement était attribuable au manque de liberté et d’éducation religieuse au Québec.

Les autorités québécoises n’ont jamais recueilli les preuves de traitements brutaux mais les témoignages sont convergents. Les maltraitances concernent les femmes et principalement les enfants. Six d’entre eux ont, par le passé, été placés en famille d’accueil parce qu’ils étaient victimes de négligence. Certains enfants dormaient dans leurs draps souillés d’urine, souffraient de maladie de peau : une femme avait découvert des champignons sur les jambes d’une petite fille témoignant de l’insalubrité dans laquelle certains vivent.

D’autres témoins ont évoqué la prise de médicaments psychiatriques, des coups de barres de fer ou encore des rituels sadiques. Les petites filles sont accablées de tâches ménagères et ne sont pas envoyées à l’école. Comme les femmes, elles sont dissimulées sous de longs draps noirs. Vers 14-15 ans, elles sont mariées à des hommes qui ont plus du double de leur âge. Selon Shlomo Helbrans, il ne faut pas confondre le fait de planifier des mariages entre mineurs dès l’âge de 15 ans avec des « agressions sexuelles ».

Les victimes qui ont échappé à la secte affirment elles que les filles du groupe sont mariées de force dès l’âge de 14 ans, que les femmes sont isolées, les enfants mal nourris, ballottés de famille en famille ou punis avec une sévérité excessive.

Les policiers n’ont pas pu empêcher le groupe de prendre la fuite. D’ailleurs, le départ de Lev Tahor était planifié depuis longtemps. Le choix de l’Ontario n’est pas un hasard non plus : Mayer Rosner pense que « la loi est différente en Ontario, on pourra vivre ici ». D’après lui, si le groupe a choisi cette province, c’est parce que les « lois y son plus permissives et que le ministère de l’éducation y est plus ouvert à l’enseignement à domicile ». En effet, les membres de Lev Tahor attribuent leurs ennuis au fait qu’ils refusent d’enseigner la théorie de l’évolution, contraire à leurs croyances. Mais selon la DPJ, les lacunes des enfants étaient bien plus inquiétantes en mathématiques. Les enfants ne parlaient que le yiddish, ne connaissaient ni l’anglais ni le français et étaient trop isolés.

Alors que la quasi-totalité des membres ont fui, Shlomo Helbrans demeure dans les Laurentides (région administrative du Québec). Il affirme n’avoir jamais maltraité d’enfants. Il déclare sur une chaîne publique avoir été prudent en ne mariant pas les gens avant 16 ans, « et ce, tout le temps que nous étions ici, même si ce n’était pas notre croyance. Si un gouvernement nous force à faire quelque chose contre notre Torah, nous ne devons pas suivre le gouvernement. Nous prenons notre baluchon et nous partons ». Il n’a cependant pas nié avoir procédé à des mariages religieux pour des enfants âgés de 15 ans, « des citoyens américains qui s’étaient préalablement rendus aux États-Unis pour se marier devant un juge ».

Toujours très à l’aise devant les médias, il a accordé une interview à Radio-Canada soutenant que jamais personne n’a maltraité un enfant dans la communauté de Lev Tahor. Helbrans rassure en affirmant que la Torah leur interdit ce genre de violence. « Nous sommes des gens pacifiques et gentils. Et je crois que nous sommes persécutés à cause de profonds préjugés », ajoute-t-il.

Il n’en reste pas moins que la Cour du Québec poursuit toujours deux familles dont les enfants risquent de faire l’objet d’ « ordres de rechercher et ramener » afin que la DPJ puisse poursuivre leur suivi. La première famille compte neuf enfants âgés de 6 mois à 14 ans. La seconde, cinq enfants de 9 à 17 ans. Alors que les parents devaient conduire leurs enfants au palais de justice, les deux pères ont estimé que la justice québécoise ne les concerne plus. C’est donc en leur absence que le juge Pierre Hamel a statué sur le placement des 14 enfants en famille d’accueil. La DPJ veuf faire valider la décision du jugement en Ontario afin que les enfants, en péril dans leurs familles, soient retirés au plus vite. D’après Mayer Rosner, « les Ontariens n’ont rien trouvé à redire sur le mode de vie du groupe » ; il accuse même la DPJ de « gonfler de petites choses hors de proportion ». Les parents comptent quant à eux faire appel de la décision.

La balle est désormais dans le camp des services sociaux de Chatham qui devront « évaluer le dossier et déterminer s’il y a des motifs suffisants pour demander à un juge d’émettre une ordonnance afin que les enfants soient ramenés au Québec. Assurant collaborer avec les autorités québecoises, les services sociaux d’Ontario refusent de commenter davantage.

 

Lire la suite