Grande-Bretagne / The School of Economics Science (Ecole des Sciences Economiques)

Fondée en 1937 par l’avocat Léon MacLaren, appelé le “leader” par ses disciples, l’Ecole des Sciences économiques a démarré en tant que groupe de réflexion sur la réforme économique. Mais au fil du temps et en partie en raison des réunions de MacLaren avec le gourou de la Méditation Transcendantale, Mahesh Yogi, cette organisation est devenue « philosophique ».
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Editorial

C’est compter sans la difficulté de fournir devant la justice des preuves recevables
de ces abus, difficulté d’autant plus grande que les techniques de communication
et d’influence, largement utilisées dans tous les domaines de la vie publique et privée, ne cessent de gagner en subtilité… et efficacité.
C’est aussi compter sans le pouvoir et la capacité des manipulateurs (groupes ou individus) de rendre très difficile le recours à la justice de la part de leurs « adeptes ».

Il faut beaucoup de courage et de lucidité à une victime pour porter en justice un contentieux avec une de ces sectes qui revendique à son profit le respect des libertés qu’elle dénie à ses adeptes.

Il faut du courage à qui ose attaquer une organisation sectaire financièrement puissante. Pour ne pas perdre, celle-ci mobilise des avocats habiles à faire traîner la procédure, et active ses réseaux pour décourager les témoins, tenter d’influencer les experts -voire les juges, comme le rappelle à propos des USA, l’avocat américain Graham Berry (voir p.9).

Il faut du courage à un ancien adepte pour surmonter ses sentiments de culpabilité
et de honte et affronter la pression morale du groupe et du gourou qui connaît généralement tout de lui. Il court le risque de ne pas être entendu ni compris, un non-lieu pouvant alors représenter pour lui une deuxième peine.

Il faut du courage à un parent désireux de soustraire ses enfants à un embrigadement précoce, de la ténacité aussi, pour se faire entendre sans être accusé d’atteinte à la liberté de croyance (voir p. 3).

Accompagnant familles et ex-adeptes depuis de longues années, nos associations savent combien l’action de la justice est indispensable pour redonner leur dignité aux victimes, pour mettre une limite à la toute puissance des gourous, pour protéger les personnes les plus vulnérables, tout particulièrement les enfants.

Editorial

Il y a trente-cinq ans que les premières familles se sont insurgées puis regroupées pour lutter contre les nouvelles sectes. Aujourd’hui, on constate que la question des atteintes aux droits de l’homme par des mouvements sectaires (petits ou grands…) est mieux connue du grand public et qu’elle est prise en compte par les autorités de plusieurs pays.

Ayant su discerner les objectifs totalitaires de tels mouvements, et refusant de rester de simples spectateurs de l’exploitation morale, physique et affective de leur proche, ces familles ont ensemble créé des associations qui, fortes d’une expérience acquise au long des années, accueillent, soutiennent, informent, alertent aujourd’hui encore…

Mais la situation reste préoccupante, comme le soulignent, dans ce numéro de Bulles, le président et les différentes associations de la FECRIS, l’avocat Graham Berry aux Etats-Unis ou Pascal Zivi au Japon.

Toujours présentes, certaines sectes internationales, plus discrètes pendant un temps, profitent de la crise actuelle pour étendre leur pouvoir sur de nouveaux venus.
Dilués dans un réseau de petites associations aux activités très variées, souvent dirigées par d’anciens cadres de sectes, d’autres groupes se développent.

L’ensemble continue à collecter des sommes d’argent considérables et, dans de nombreux cas, parvient à influencer les pouvoirs politiques.

Partout une défense s’organise, bien que les moyens matériels des familles et des associations de bénévoles soient très faibles et que les sectes (et leurs apologistes…) brandissent l’atteinte à la liberté de croyance pour tenter d’interdire la critique. Mais vouloir dénoncer les abus de pouvoir et les atteintes aux libertés présente parfois de réels risques, comme ceux pris par les Anonymous en dénonçant le traitement d’exception qu’a obtenu la Scientologie aux Etats-Unis.

Anciens adeptes, familles, associations, tous témoignent de la nécessité de ne pas renoncer à dénoncer les atteintes au respect et à la dignité des personnes. Avec le soutien officiel de personnes lucides au sein des pouvoirs publics et des institutions, il nous faut tenir bon, continuer à informer et prévenir, et faire entendre la voix des victimes pour faire avancer la législation et la jurisprudence.

Un centre de prévention contre les dérives sectaires liées à l’islam

L’anthropologue Dounia Bouzar a annoncé le lancement du « Centre de prévention contre les dérives sectaires liées à l’islam » (CPDSI). Créé sous forme d’association, le CPDSI a pour but d’aider les familles dont un enfant est attiré par l’islam radical. L’auteure de Désamorcer l’islam radical, ces dérives sectaires qui défigurent l’islam[Editions de L’Atelier, 16/01/2014]( Voir la présentation de son ouvrage sur ce site) est « convaincue d’être face à un phénomène similaire à celui des sectes ».
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Aum représente toujours un danger

Un rapport annuel des services de renseignements et de la police. Souligne que la secte Aum, représente toujours un danger tant la loyauté envers l’ancien gourou, Asahara, reste forte parmi les fidèles. Rebaptisée « Aleph », la secte compte encore quelque 1.650 fidèles au Japon et 300 en Russie.
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Editorial

Ces actions ont pour but d’obtenir une reconnaissance en tant que « nouveau mouvement religieux », ou « minorité de conviction», et de pouvoir diffuser leurs dogmes et influer sur les orientations dans un certain nombre de domaines.

Or, si la question des sectes n’est pas absente des réflexions dans les institutions européennes, il n’existe pas de réponse ou d’objectif commun pour y faire face.

En 1996, une résolution du Parlement européen demandait aux Etats membres de l’Union, de fixer deux objectifs : échanger des informations sur l’organisation, le fonctionnement et le comportement de ces groupes dans chaque Etat ; parvenir à des conclusions sur la meilleure façon d’endiguer leurs activités inopportunes et sur les stratégies à suivre pour mettre en garde les populations. Cette résolution ne fut pas suivie d’effet.

En 2002, lorsque est adoptée la Charte des Droits fondamentaux dont un des principes est la liberté de croyance, la question de la coopération internationale reste lettre morte.

Par ailleurs, la Commission européenne s’est dotée d’un Bureau des conseillers de politique européenne, le BEPA (Bureau of European Policy Advisers), dont l’une des missions est « d’assurer un dialogue permanent entre la Commission et les Communautés de Foi et de Conviction ».

Une liste de participants potentiels est proposée par le BEPA, liste hétéroclite d’associations religieuses et de communautés « de pensée confessionnelle » et d’associations représentant « les minorités de conviction » qui en ont fait la demande. On y retrouve l’Eglise de Scientologie, Invitation à la vie (IVI), l’Institut de la Soka Gakkai.

Interrogé sur cette présence aux réunions du BEPA, à l’exclusion d’associations défendant la laïcité, le conseiller en charge des religions « se mura dans un silence diplomatique en répétant que la décision appartient aux Etats membres ».
La reconnaissance, par certains pays, de mouvements sectaires comme religion nous amène donc à redouter une normalisation possible de ces mêmes mouvements.