Brésil / Joao de Deus, médium

Né en 1942, Joas de Deus (Jean de Dieu) se dit spirite. Il est adepte d’une doctrine fondée au 19e siècle par le français Allan Kardec qui compte près de… trois millions de fidèles au Brésil ! Guérisseur, « faiseur de miracle » ou charlatan, il diagnostique des maladies, prescrit des traitements et réalise des opérations, « parfois avec les mains », d’autres fois avec « des couteaux de cuisine, des bistouris ou des ciseaux », sans asepsie et sans anesthésie.
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L’église de France reconnaît des dérives sectaires en son sein

Le président de la Conférences des évêques de France, Mgr Georges Pontier, a répondu officiellement à une quarantaine de victimes d’abus sexuels et spirituels mettant en cause quatorze communautés, mouvement d’église et congrégations religieuses.

Ces victimes de dérives sectaires avaient adressé un « appel » aux évêques réunis à Lourdes pour dénoncer ce qu’elles ont enduré au cœur de ces communautés dites « nouvelles » : dépression, suicide ou destruction de la personnalité.

Dans l’abus spirituel – concept encore peu usité – un fondateur ou un supérieur « utilise son aura et son pouvoir spirituel sur des personnalités souvent jeunes et fragiles, pour enfermer leur liberté dans une dépendance totale afin d’obtenir d’elles le silence absolu, couvrant d’éventuels abus sexuels ou autres abus de pouvoir ».

Souvent d’inspiration charismatique, mais pas toujours, ces « communautés nouvelles » officiellement mises en cause sont les symboles de la « nouvelle évangélisation ».

Parmi les signataires de l’appel figurent :
 

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Grande-Bretagne : La lutte de FAIR et de The Family Survival Trust

Extraits de l’intervention d’Audrey Chaytor lors du colloque de la FECRIS « Perméabilité du monde contemporain face aux sectes », à Londres le 17 avril 2010. Audrey Chaytor est directrice de The Family Survival Trust dont l’action d’information et d’aide aux victimes se poursuit depuis trois décennies, avec ténacité mais non sans une certaine amertume devant le peu de prise en compte du phénomène sectaire par les autorités qui, rappelons-le, sont au Royaume-Uni l’Etat et l’Eglise Anglicane.

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Japon / Sensibilisation au phénomène sectaire obligatoire à l’université d’Osaka

Toshiyuki Tachikake, professeur à l’Université d’Osaka, avait projeté sur un écran, à ses étudiants, la photographie de Shoko Asahara, le gourou de la secte Aum qui, entre autres crimes, avait orchestré deux attentats au gaz sarin, l’un à Matsumoto et l’autre dans le métro de Tokyo.
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Editorial

Personne ne choisit librement de perdre sa dignité, personne ne choisit volontairement de perdre sa liberté de penser… Mais il existe des « techniques propres à altérer le jugement » qui peuvent conduire un individu à l’assujettissement, à l’acceptation que toute sa vie soit régie par un tiers ou par une institution. Cette emprise mentale s’installe progressivement, chaque étape pouvant apparaître comme « librement consentie » : « C’est comme gravir un escalier dont les premières marches sont si peu élevées qu’on ne se rend pas compte qu’elles mènent à des marches de plus en plus hautes qui vous éloignent de plus en plus du sens commun », pour reprendre les propos de Gérald Bronner lors d’un récent colloque de la Miviludes.

Depuis qu’elles existent, nos associations suivent l’évolution du phénomène sectaire, tant dans l’organisation des « grandes sectes » en multinationales économiquement rentables et parfois politiquement reconnues, que dans le développement en réseau d’une myriade de petits groupes (parfois réduits à quelques dizaines de personnes). Quelle que soit leur taille, ces « États sectaires », comme les nomme Jean-Pierre Jougla, se caractérisent par un cumul des pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire entre les seules mains du gourou. En faisant perdre à l’adepte sa dimension de citoyen, ce modèle sectaire atteint directement le lien social fondé sur l’État de droit.

Ce modèle régressif est porteur de graves abus de pouvoir sur les individus, sanctionnés par la justice française lors de plusieurs procès de l’année 2013.

Et ce même colloque de la Miviludes, en présence du ministre de l’Intérieur, souligne que les pouvoirs publics français sont conscients du risque sectaire tant pour les individus que pour la société.

Depuis 30 ans, Bulles s’attache à informer sur l’actualité et l’évolution du phénomène sectaire. Les articles de ce numéro, le cent vingtième, soulignent encore l’importance de la prévention : la perception des risques et la connaissance des méthodes sectaires sont indispensables à l’exercice d’une vigilance efficace.