Belgique / Le phénomène sectaire en Belgique

Depuis sa création en 1997, le Centre d’Information et d’avis sur les organisations sectaires nuisibles (CIAOSN) ne cesse d’être sollicité, « preuve qu’il répondait à un réel besoin ». Son directeur, Eric Brasseur, explique que les autorités publiques demandent au Centre « de formuler des avis ou des recommandations concernant l’un ou l’autre groupe ». Mais sa principale mission consiste à répondre aux questions du public.
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Sectes, mouvements guérisseurs et santé

La santé est un domaine convoité tant par des sectes connues que par les mouvements guérisseurs, dont le nombre est en augmentation constante. Ils investissent un secteur où le public est particulièrement vulnérable, celui du soin. Les pratiques qu’ils proposent sont présentées comme des alternatives à la médecine scientifique, comme une rupture avec les soins traditionnels, comme une autre voie possible pour guérir, pour traiter le « mal ».
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« L’évolution du phénomène des dérives sectaires en Europe -Comment est organisée la lutte à leur encontre sur le plan européen ? »

Le colloque permettra de faire l’état des lieux de l’évolution du phénomène sectaire au plan européen ainsi que de l’organisation de la lutte à son encontre (lois en vigueur, outils juridiques, organisation des observatoires nationaux, centres d’accueil, etc…). Il permettra également d’évaluer les mesures prévues par la législation belge en la matière et de réfléchir aux modèles proposés par nos voisins.
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Protection des témoins

L’article unique du texte, voté à l’unanimité, stipule que les propos tenus devant une commission d’enquête créée par l’Assemblée nationale ou le Sénat « ne donneront lieu à aucune action en diffamation, injure ou outrage ni les propos tenus ou les écrits produits devant une commission d’enquête créée, en leur sein, par l’Assemblée nationale ou le Sénat, par la personne tenue d’y déposer, sauf s’ils sont étrangers à l’objet de l’enquête, ni le compte rendu fidèle des réunions publiques de cette commission fait de bonne foi » (article 1).
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Editorial

Face aux propositions multiples, plus séduisantes les unes que les autres, de développement personnel, d’actions humanitaires, de découverte de spiritualités diverses, d’ouverture à d’autres cultures, il est bien difficile de ne pas se laisser tenter… Beaucoup tiennent leurs promesses en apportant des réponses aux interrogations ou aux situations personnelles des uns et des autres. Mais encore trop de ces offres ne sont que des masques pour des organisations ou des gourous avides de pouvoir, qui enferment et assujettissent leurs adeptes.

Les conséquences de ces dérives pour les individus, les familles et la société dans son ensemble, sont suffisamment lourdes pour que chacun se sente concerné et exerce une nécessaire vigilance, en commençant par s’informer.

C’est dans cette optique que les associations de victimes de mouvements sectaires, se mobilisent pour informer sur la face cachée des organisations, les atteintes à la dignité et à la liberté de leurs membres, dérives réelles quoiqu’en disent les farouches opposants de toute action contre les mouvements sectaires.

Ils le font avec courage et ténacité, et il faut déplorer que leurs voix ne soient parfois pas plus entendues, comme l’explique Audrey Chaytor, directrice d’une association anglaise membre de la FECRIS.
C’est aussi pour faire connaître à un large public les risques qu’il y a à suivre inconditionnellement certains gourous et leur théorie, que des journalistes traitent de ces sujets. Des films d’investigation récents ont contribué à mettre en lumière les pressions internes exercées sur les membres de certains groupes ou réseaux. Les propos de P. Dutilleul, journaliste à la RTBF, apportent un éclairage intéressant sur les conditions nécessaires à la réalisation de telles émissions.

Pour les victimes, de nombreuses années sont souvent nécessaires avant de réaliser qu’elles ont été trompées, assujetties, puis abusées physiquement, financièrement ou moralement. Et lorsqu’elles décident de porter l’affaire devant la justice, elles risquent de devoir faire face à l’incrédulité de personnes peu informées sur la manipulation mentale, ou niant même sa réalité.

Pour nos associations, la prévention passe d’abord par l’information et l’objectif premier des articles et témoignages publiés ici est bien de faire connaître le plus largement possible la réalité du phénomène sectaire.