Arménie : NSS

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Editorial

La MIVILUDES a rendu public le 26 janvier, à l’occasion d’une conférence de presse, le rapport annuel d’activité qu’elle remet au premier ministre. Cette Mission Interministérielle de Vigilance et de Lutte contre les Dérives Sectaires rappelle l’objectif qui lui a été fixé « d’observer et d’analyser le phénomène des mouvements à caractère sectaire ».

Des propositions attendues

L’UNADFI se félicite des dix propositions d’action contenues dans ce rapport qui viennent relayer des demandes qu’elle formait pour sa part depuis plusieurs années : modification du point de départ du délai de prescription en matière pénale pour les ex-adeptes de secte, mise en place d’une formation sur la spécificité sectaire pour les professionnels de divers secteurs, amélioration des structures de repérage et diffusion des « bonnes pratiques de soins ».

Une approche partielle

L’essentiel du rapport décrit les « dérives sectaires » à partir d’un certain nombre d’infractions pénales circonstanciées (atteintes aux biens, atteintes à la personne), tout en reconnaissant que « le recours au juge ne constitue pas un critère suffisant de la dérive » et que la prévention est légitime. Sous cet angle, l’UNADFI attire l’attention sur le risque que ce rapport fait courir, à des lecteurs non avertis, de faire oublier que la véritable dérive réside dans le modèle social sectaire, destructeur du lien démocratique et de l’individu citoyen. Ce type de dangerosité apparaît en effet essentiellement dans le contentieux civil (contentieux familial, droit du travail, etc.) non abordé par la Mission et ne peut être réduit à la notion de « trouble à l’ordre public ». Le mode de fonctionnement sectaire, tel que le décrit la parole des victimes est de type totalitaire. Le projet hégémonique sectaire tel que les précédents rapports l’ont mis en évidence au niveau économique reste une préoccupation première pour les tenants des valeurs fondamentales des Droits de l’Homme, valeurs que les sectes bafouent allègrement aussi bien dans leur fonctionnement que dans leurs doctrines.

Une politique préoccupante

L’UNADFI note avec satisfaction que la Mission Interministérielle entend faire « la défense et illustration » du dispositif français sur le plan international. Elle nourrit toutefois une crainte, sur ce terrain, à la lecture de la position du Ministère des Affaires Étrangères qui relève d’un amalgame inacceptable entre secte et religion de nature à remettre en question l’action menée avec succès par la France au niveau de l’aide aux victimes de sectes.

Le désir « d’ouverture », de «dialogue» avec les sectes, naïvement souhaité par ce Ministère, alors que la MIVILUDES condamne dix pages plus loin dans son rapport les pressions exercées par les mêmes mouvements, pressions qu’elle qualifie «d’entraves au service public», amène l’UNADFI à s’interroger sur la volonté politique du Ministère des Affaires Étrangères qui va jusqu’à conduire ce dernier à qualifier les mouvements sectaires d’« organisations de la société civile ».

Une dérive de la société

Pour l’UNADFI, les sectes constituent en elles-mêmes une dérive et c’est sous cet angle que l’opinion publique des pays démocratiques, après les victimes, a appris à les juger.

Si le phénomène sectaire semble pour la MIVILUDES être en régression apparente il continue pourtant à croître et embellir, sous forme diffuse, d’un nombre important de groupes très souvent mal identifiés mais dont la nuisance n’en fait pas pour autant moins de victimes.

Bhagwan Rajneesh-Osho (2ème partie)

Shri Rajneesh (1931-1990), un brillant professeur de philosophie, contestant la religion jainiste (hindouiste et rigoriste) de sa famille et attiré par le New Age, a été soutenu et formé par des activistes issus du mouvement Gurdjieff et de l’Institut californien Esalen. Il a attiré en Inde dans son ashram de Poona, des dizaines de milliers d’occidentaux en recherche de spiritualité (« d’illumination ») et de libération sexuelle.
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Une pseudo-thérapie

Un témoignage parmi d’autres reçus par les ADFI, qui illustre plusieurs points évoqués dans les articles de ce numéro de Bulles : l’usage ambigu du terme « thérapeute », le fonctionnement en réseau des acteurs du marché du « mieux-être », les questions concernant la formation, les compétences, la déontologie…
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Editorial

Le chamanisme est à la mode : des stages et ateliers fleurissent, avec cérémonie ritualisée et offres de voyages initiatiques dans de lointains pays, diverses formations de chamans sont aussi proposées. Pour répondre aux questions que beaucoup se posent, Bulles a sollicité Guy Rouquet, président de Psychothérapie Vigilance, association de victimes née il y a dix ans avec la découverte d’un réseau international
de thérapeutes combinant psychotechniques, drogues hallucinogènes, cérémonies syncrétiques associant catholicisme et chamanisme.

Dans ses deux premiers articles, traitant du chamanisme traditionnel (Bulles n°108), puis des pratiques médicales chamaniques (Bulles n°109), G. Rouquet a mis en évidence la nature ambiguë du chaman, l’aspect magico-religieux du phénomène, et sa diversité. Il répond ici, dans un troisième et dernier article, aux questions que nous lui posons sur le néochamanisme contemporain, nouvelle forme
en plein essor. Est-il une recherche de connexion de l’homme avec l’univers, ou bien un nouveau phénomène de tourisme psychédélique ? Est-il un « outil de communication avec les entités spirituelles » de la nature, ou bien la recherche d’un rite de passage, parfois aux frontières de la mort ? Confusion et ambiguïté de ce mouvement aux multiples facettes… Au delà de l’attrait pour cette mouvance, le discernement et la vigilance s’imposent, en particulier lorsque, accommodé « à la sauce New Age », le néochamanisme se place sur le terrain du développement personnel, se voulant aussi initiatique et thérapeutique.

Figure du New Age, Rudolf Steiner est à l’origine de l’Anthroposophie, « science spirituelle » aux multiples applications, dont la pédagogie Steiner-Waldorf. Un ancien anthroposophe, formé dans les écoles du mouvement, témoigne des paradoxes d’un système qui s’appuie sur une doctrine de développement de la conscience mais qui peut aussi enfermer la pensée.

« Sommeil de la raison », crise de la rationalité et perte des repères profitent à tous les « prophètes » habiles à utiliser tout événement pour exercer leur emprise.

Mieux connaître et comprendre les risques de dérives est un moyen essentiel de prévention.

Editorial

Ce nouveau numéro de Bulles s’ouvre sur un hommage à Mimi Lassere qui participa,
dès le début, à l’histoire des associations de victimes du phénomène sectaire.

L’évocation d’un parcours de près de quarante années d’accompagnement des victimes, de combat contre les atteintes aux libertés fondamentales, d’information et de prévention sur les « organisations à caractère sectaire » nous invite à jeter un regard sur l’évolution du paysage sectaire d’une part, les progrès dans la connaissance et la compréhension de l’emprise mentale d’autre part.

Aujourd’hui, le phénomène sectaire a considérablement évolué et les thèmes qui trouvent un écho auprès de potentiels adeptes ne relèvent plus seulement du religieux, ou du spirituel au sens large : les offres se sont multipliées en s’adaptant
aux demandes dans les domaines de la santé, du bien-être, du développement personnel ou de la formation professionnelle. Des petits groupes naissent et se développent, des réseaux se forment avant que l’on ait pu détecter les risques liés à l’emprise… qui, eux, n’ont pas changé : destruction des liens de la personne avec sa propre histoire, avec sa famille et ses proches, avec la vie sociale.

Parallèlement, la connaissance des mécanismes d’emprise s’est affinée, les pouvoirs
publics et les élus, en France et en Belgique en particulier, ont pris conscience de la nécessité de protéger tant les personnes que la société de ces atteintes aux droits de l’homme, tout en respectant les croyances. La loi About-Picard de juin 2001 a été une étape importante dans cette démarche ; enfin, une liste de dix critères, établie par le Professeur Parquet, psychiatre ayant une longue expérience du phénomène, permet de repérer l’emprise mentale en s’appuyant « sur des éléments observables par tous », et pouvant « être utilisée par les enquêteurs, experts et magistrats en assurant une cohérence »[1].

Le lecteur trouvera dans ce numéro la liste de ces critères, dont cinq doivent être retrouvés pour porter le diagnostic d’emprise mentale et, dès lors, exercer une vigilance accrue.

[1] L’emprise mentale – Une définition opératoire, Philippe-Jean Parquet, Justice actualités numéro 8/2013, École Nationale de la Magistrature

Claire Champollion

Dans le dernier numéro de BULLES qui fêtait les 20 ans de ce bulletin, le nom de Claire Champollion n’apparaissait qu’une fois mentionnant l’interview publiée en 1992 dans le numéro 33 . Nous avons bien plus à en dire.
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Editorial

Devant cet inquiétant tableau, nous ne pouvons que nous réjouir que l’année 2007 ait été particulièrement riche des interventions de la FECRIS (Fédération Européenne des Centres de Recherche et d’Information sur le Sectarisme) et de l’UNADFI, invités par des organismes européens. Nous rendons compte dans ce numéro de l’essentiel du contenu de certaines interventions :
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