La Chambre a adopté le 16 juin 2011 la proposition de loi d’André Frédéric permettant de « sanctionner la déstabilisation mentale des personnes et les abus de la situation de faiblesse des personnes ».
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Abus de faiblesse
La loi sur l’abus frauduleux d’état de faiblesse, dite loi About-Picard, « tendant à renforcer la prévention et la répression des mouvements à caractères sectaires portant atteinte aux droits de l’homme et aux libertés fondamentales » précise (article 223-15-2) la notion de dérive sectaire :
« Est puni de trois ans d’emprisonnement et de 375 000 euros d’amende l’abus frauduleux de l’état d’ignorance ou de la situation de faiblesse (…) d’une personne en état de sujétion psychologique ou physique résultant de l’exercice de pressions graves ou réitérées ou de techniques propres à altérer son jugement, pour conduire cette personne à un acte qui lui est gravement préjudiciable »
Elle donne en quelque sorte une définition juridique de « l’emprise sectaire » constituée par :
- la situation de faiblesse : un « état de sujétion psychologique ou physique »,
- l’intentionnalité : cet état « résultant de l’exercice de pressions graves ou réitérées ou de techniques propres à altérer son jugement »,
- les préjudices : « pour conduire cette personne à un acte qui lui est gravement préjudiciable ».
Ce texte a marqué une avancée très importante pour les victimes d’emprise sectaire. Plusieurs décisions ont été rendues ces dernières années, sur la base de « l’abus de situation de faiblesse d’une personne en état de sujétion psychologique ou physique » : condamnations d’Arnaud Mussy à Nantes (affaire Neophare), de Thierry Tilly à Bordeaux (affaire des reclus de Monflanquin), Françoise Dercle à Caen (affaire du Parc d’Accueil de Lisieux), Jacques Masset à Albertville (pseudo-thérapeute).
Colloque à l’occasion des 10 ans de la Loi About-Picard
Mercredi 26 octobre 2011, le colloque organisé dix ans après la promulgation de la loi About-Picard, a fait salle comble à l’Assemblée nationale.
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Luxembourg / Projet de loi sur l’abus de faiblesse
Le Conseil de gouvernement a adopté le 25 mai 2012 un projet de loi étendant l’infraction d’abus de faiblesse, jusque là réservée aux mineurs, à « des personnes vulnérables comme les personnes handicapées, âgées, gravement malades ou facilement manipulables ».
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